estimation de la valeur d'une entreprise de services à la personne
Pourquoi l’estimation est-elle une étape stratégique dans les services à la personne ?
Dans le secteur des services à la personne (SAP), aide à domicile, maintien à domicile, crèches, services à la dépendance, la valorisation d’entreprise ne peut se limiter à un simple calcul financier. Ce sont des activités réglementées, intensives en personnel, fortement localisées, et très sensibles à la qualité du management.
L’enjeu d’une bonne estimation ?
Fixer un prix juste et cohérent avec la réalité du marché pour sécuriser le processus de cession, rassurer les banques et maximiser les chances de conclure la vente.
Bon à savoir : Une estimation réaliste améliore nettement le taux de transformation et évite les négociations destructrices de valeur en phase finale.
Les méthodes d’estimation les plus pertinentes dans le secteur SAP
L’approche par la rentabilité – méthode la plus courante
La méthode de l’EBE retraité (Excédent Brut d’Exploitation) est la plus utilisée dans les activités SAAD, crèches ou aide à la dépendance. Elle consiste à appliquer un multiple à un EBE corrigé :
Rémunérations excessives ou insuffisantes du dirigeant
Charges exceptionnelles non récurrentes
Coûts liés à des véhicules personnels, loyers sous-évalués, etc.
Activité
Multiple moyen de l’EBE retraité
SAAD / maintien à domicile
2 à 4
Services à la dépendance (mandataire ou prestataire)
2,5 à 4,5
L’approche comparative (multiples de marché)
Elle permet de confronter la valorisation théorique aux prix réellement observés sur le marché, pour des structures similaires en taille, localisation et agrément. C’est un outil de cohérence, utilisé en complément de l’approche EBE.
La méthode patrimoniale (peu utilisée sauf exception)
Utilisée dans le cas d’entreprises à forte valeur d’actifs (murs commerciaux, parc auto, matériel), elle reste marginale dans les SAP, sauf pour certaines structures de soins ou établissements spécialisés.
L’approche par le chiffre d’affaires
Couramment utilisée en crèches ou SAAD pour une première approche rapide, elle repose sur un % du CA :
Activité
% du CA HT observé
Crèche/micro-crèche
60 à 80 %
SAAD > 1 M€ CA
45 à 65 %
Aide à domicile < 500 k€
30 à 45 %
À noter : Cette approche est toujours à croiser avec les éléments de rentabilité, de risque et d’environnement globale de l’entreprise.
Les facteurs clés qui influencent l’évaluation d’une entreprise SAP
L’agrément ou l’autorisation
SAAD : l’agrément simple ou l’autorisation délivrée par le Conseil Départemental est indispensable pour opérer légalement.
Petite enfance : l’autorisation d’accueil délivrée par la PMI, le taux de remplissage et l’historique de conformité sont essentiels.
Une structure bien encadrée, avec des renouvellements récents et aucun contentieux PMI/CD, augmente sa valorisation.
Le taux de récurrence de l’activité
La récurrence du chiffre d’affaires (clients abonnés, contrats annuels, liste d’attente en crèche…) est un gros atout. Elle rassure l’acquéreur sur la visibilité du CA à court et moyen terme.
L’autonomie de l’équipe
Une entreprise trop dépendante du dirigeant est plus difficile à transmettre. Le degré d’autonomie opérationnelle, la fidélité des salariés et la stabilité du management influencent directement le niveau de risque… et donc la valeur.
La dépendance aux financeurs ou prescripteurs
Une structure très exposée à un seul financeur (ex. : un Conseil Départemental ou une mutuelle) ou à un seul prescripteur (assistante sociale, hôpital…) verra sa valorisation réduite. Diversification = sécurité.
La structuration administrative et RH
La conformité aux conventions collectives, la gestion des plannings, le suivi qualité et les procédures RH documentées sont autant de points examinés à la loupe pendant l’audit d’acquisition. Plus l’entreprise est organisée, plus elle est valorisable.
Optimiser la valeur de votre entreprise avant la vente
La valeur de votre entreprise ne dépend pas uniquement de sa rentabilité actuelle. Elle repose aussi sur sa cessibilité : capacité à fonctionner sans vous, structuration RH, contrats, organisation, visibilité du chiffre d’affaires… Autant de critères qui rassurent un repreneur et améliorent les conditions de vente.
C’est pourquoi PME Partner propose un accompagnement dédié à l’optimisation avant cession, avec un plan d’action concret à mettre en œuvre sur 6 mois 3 ans.
Les deux leviers principaux à travailler
La rentabilité : amélioration de l’EBE, rationalisation des charges, maîtrise des postes sensibles
La cessibilité : autonomie de l’équipe, structuration juridique et administrative, réduction des dépendances (clients, dirigeant, financeurs)
Notre approche sur-mesure
Diagnostic initial complet (financier, RH, organisationnel)
Identification des leviers de création de valeur
Élaboration d’un plan d’action structuré sur 12 mois
Suivi et réévaluation de la valorisation avant mise en vente
En moyenne, une optimisation bien menée permet d’augmenter de 10 à 30 % la valorisation d’une entreprise SAP.
PME Partner x FESP : un partenariat pour mieux accompagner les cédants
PME Partner est partenaire officiel de la FESP (Fédération du Service aux Particuliers), première fédération du secteur SAP. Cette collaboration vise à faciliter la transmission des entreprises du secteur :
Mise en place d’un parcours d’accompagnement sur mesure pour les adhérents FESP
Expertise de valorisation et de cession dédiée aux spécificités du secteur SAP
Lorsque l’on décide de vendre son entreprise, on pense naturellement au prix de vente : ce que l’on va gagner, les projets que cela va permettre de financer (retraite, nouvelle aventure entrepreneuriale, investissement…). Pourtant, il est essentiel d’avoir une vision complète : vendre une entreprise a un coût, parfois significatif.
De nombreux dirigeants sous-estiment le budget global d’une cession, alors qu’il peut atteindre plusieurs milliers, voire dizaines de milliers d’euros. Pour éviter les mauvaises surprises, il faut identifier, chiffrer et optimiser tous les frais.
On peut regrouper les frais de cession en deux grandes catégories :
La cession d’une entreprise nécessite l’intervention de différents types d’experts, certains pour des raisons légales, d’autres pour des raisons logiques.
Il est bien évident que d’autres coûts peuvent être engendrés, comme un rajeunissement de l’environnement de travail pour donner un aspect esthétique « plus attirant », mais il s’agit là de point à la marge.
L’intermédiaire en cession d’entreprise
Tout d’abord, prêchons un peu pour notre paroisse, il est plutôt recommandé de faire appel à un expert en cession d’entreprise pour vous accompagner dans le processus de cession, et le gérer pendant que vous vous concentrez sur l’activité elle-même (voir notre article de l’intérêt d’un intermédiaire en cession d’entreprise). Sous réserve qu’il dispose d’une réelle compétence, ce qui, sur les TPE et petites PME n’est pas si facile à trouver, cet expert prendra en charge l’intégralité du processus de vente.
L’objectif est de disposer d’une personne expérimentée et compétente pour gérer l’opération, afin que vous vous concentriez sur l’activité, mais aussi de bénéficier de ses conseils sur l’environnement direct ou indirect de la cession. Et notamment le traitement des coûts de la cession.
Chez PME Partner, nous considérons qu’un cédant doit connaître les coûts liés à la vente avant même la mise en marché de son entreprise. Cela permet d’anticiper et d’optimiser. Avec un peu d’expérience, on peut facilement économiser jusqu’à 50 % sur certains postes… mais cela, nous le réservons à nos clients.
Le coût d’un tel expert est généralement un barème progressif selon le prix de cession de l’entreprise. En moyenne comptez 8% sur une affaire vendue 150 k€, 7,6 % pour une affaire à 500 k€, 6,5% pour une entreprise vendue 1,5 M€, 6 % ou un peu moins au-delà de 2 M€.
Il est fortement recommandé de s’entourer d’un avocat ou juriste spécialisé en droit des affaires, et plus spécifiquement en cession d’entreprise. Ce professionnel sera notamment en charge de la rédaction du protocole de cession, de la garantie d’actif et de passif (GAP), et des éventuelles clauses spécifiques (earn-out, crédit-vendeur…). C’est un métier bien différent du premier, qui, malgré ses connaissances juridiques, ne disposera jamais de l’expertise d’un avocat ou juriste en la matière. Le coût de leurs services dans le cadre de la vente d’une société est très aléatoire.
Le coût de son intervention dépend :
de la taille et de la complexité du dossier,
du cabinet choisi,
de la localisation (Paris et grandes villes sont souvent plus chers).
Les autres experts ponctuels
Dans certains cas, il peut être utile de faire appel à un expert technique (immobilier, environnement, technologie…) pour répondre à une question ou rassurer un acquéreur. Ce type de prestation est facturée à la journée, entre 400 et 1 200 € HT, selon la spécialité.
Les coûts indirects à ne pas négliger
Vendre son entreprise implique des coûts indirects liés à la nature de l’opération, il ne faut pas les omettre si l’on veut savoir précisément combien coûte la vente d’une entreprise.
Les autres experts ponctuels
Votre expert-comptable jouera un rôle clé : il doit produire une situation intermédiaire, répondre aux questions du repreneur et de ses conseils, participer aux audits, et parfois réaliser des formalités juridiques (transformation de statuts, PV d’AG, dépôts…).
Ces opérations exceptionnelles nécessitent du temps, et donc une facturation de sa part. Il est trop délicat de déterminer un coût lié à ces services dans le sens où il faudrait considérer bien des types d’entreprise, dans bien des situations pour pouvoir y répondre. Le mieux reste de poser la question à votre expert-comptable !
Celui-ci va d’ailleurs généralement réaliser des formalités liées à des obligations légales inhérentes à des décisions concernant la cession de l’entreprise. En effet, il peut être décidé de transformer une SARL en SAS pour optimiser les coûts d’enregistrement de la cession, ou tout simplement de reprendre l’intégralité du dossier juridique avant la cession s’il n’avait pas été en charge du sujet jusque-là.
En effet la cession va nécessiter d’avoir un dossier juridique parfaitement à jour, qu’il s’agisse du registre des AG comme du dépôt des comptes, de l’enregistrement de cessions de part s’il y a eu le cas dans le passé, avec, pour ceux qui seront passés à côté, les pénalités de retard inhérentes !
Petit note : il y a encore bien d’autres points juridiques à vérifier, cette liste n’est pas exhaustive !
Les taxes et impôts
Comme le sait tout chef d’entreprise, si notre beau pays a des avantages, l’administration fiscale n’oublie jamais de réclamer son dû !
La fiscalité sur la plus-value de cession
Une fois la cession réalisée, vous aurez des taxes et impôts à payer sur la plus-value que vous aurez réalisé.
Cette plus-value se calcule généralement assez simplement, à partir du prix de cession duquel on retranche le capital. Ainsi, une entreprise avec un capital social de 40 000 € vendue 500 000 € générera une plus-value de 460 000 € à ses actionnaires.
A partir de là, la fiscalité de la cession d’entreprise peut prendre plusieurs formes, selon le montage choisi :
Barème progressif + CSG 17,2 % : taux global pouvant aller jusqu’à 45 %. Option risquée sans optimisation.
Flat tax : taux global de 30 %. Solution simple mais irrévocable.
Abattement pour durée de détention : réduction d’impôt jusqu’à -85 %, applicable uniquement aux titres détenus avant 2018.
Apport-cession à une holding : taux global de 0 % (report d’imposition), à condition de réinvestir au moins 60 % du produit de cession.
Abattement départ à la retraite : exonération jusqu’à 500 000 €, avec uniquement la CSG à 17,2 % à régler.
Dans certains cas, mieux vaut vendre l’entreprise avec sa trésorerie, notamment si vous bénéficiez d’un régime avantageux sur la plus-value (retraite, durée de détention…). Cela permet de réduire la fiscalité sur cette partie.
La cession d’une entreprise n’est pas une opération anodine, elle mobilise beaucoup de temps et d’énergie et implique un formalisme significatif mais indispensable. Ce qui génère des coûts.
Mais rassurez-vous, si vous décidez de vous faire accompagner par PME Partner, nous vous aiderons à avoir une vue plus précise de la situation en amont, avant de mettre en vente. Vous saurez combien coûte la cession d’une entreprise en amont. Ainsi, pas de mauvaise surprise après avoir signé la cession !
Spécialistes de la cession d’entreprise, nous accompagnons et conseillons les chef(fe)s d’entreprise dans leurs projets de cession ou d’acquisition.
abattement fiscal sur la cession d'une entreprise pour un départ en retraite
Tout savoir sur l’abattement de 500 000 € sur la vente de son entreprise
Vendre son entreprise, c’est aussi tourner une page importante de sa vie professionnelle. Pour certains, la vente de leur société est également synonyme d’une retraite bien méritée. Mais pour pouvoir en profiter pleinement, encore faut-il optimiser la fiscalité de cette transmission. Bonne nouvelle : le dispositif d’abattement de 500 000 € sur la plus-value de cession offre une réelle opportunité pour alléger l’impôt.
Simple en apparence, cet avantage fiscal est pourtant encadré par des règles strictes. Qui peut en bénéficier ? Quelles sont les conditions et les pièges à éviter ? Cet article vous guide pour sécuriser votre projet de cession et tirer pleinement parti de cet abattement.
En quoi consiste l’abattement de 500 000 € pour les cessions de PME ?
Lorsqu’un dirigeant cède son entreprise en vue de son départ à la retraite, il peut bénéficier d’un abattement fiscal spécifique. Ce dispositif permet de déduire jusqu’à 500 000 € de la plus-value réalisée lors de la vente, avant le calcul de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux.
Concrètement, cela signifie que si la plus-value de cession est inférieure ou égale à 500 000 €, elle peut être exonérée d’impôts… Enfin hors prélèvements sociaux, qui sont tout de même de 17,2%. Et si elle dépasse ce montant, seul le surplus sera soumis à imposition (flat tax à 30%).
Cet avantage fiscal a été instauré pour encourager la transmission des entreprises et faciliter le passage à la retraite des dirigeants. Mais attention, pour en bénéficier, plusieurs conditions doivent être remplies, tant au niveau de l’entreprise que du cédant.
Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’abattement ?
L’abattement de 500 000 € n’est pas automatique. Pour en bénéficier, le dirigeant et l’entreprise doivent répondre à plusieurs critères stricts.
1. Les conditions liées au dirigeant
Départ effectif à la retraite : Le cédant doit prendre sa retraite dans les 2 ans suivant ou précédant la cession.
Cessation des fonctions : Le dirigeant doit avoir cessé toute fonction de direction dans l’entreprise au moment de la cession ou dans les deux années qui suivent.
Détention des titres : Le cédant doit avoir détenu les titres de l’entreprise pendant au moins 1 an de manière continue avant la vente.
2. Les conditions liées à l’entreprise
Nature de l’activité : L’entreprise doit exercer une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole. Les sociétés patrimoniales (dont l’activité principale est la gestion de biens immobiliers ou mobiliers) sont exclues.
Entreprise en activité : La société doit être en activité au moment de la cession.
Participation substantielle : Le cédant doit avoir détenu, directement ou indirectement, au moins 25 % des droits de vote ou des droits dans les bénéfices sociaux de l’entreprise.
Quels avantages fiscaux attendre de cet abattement ?
L’abattement de 500 000 € représente un levier fiscal important pour alléger le coût de la cession d’une entreprise. Son principal avantage réside dans la réduction directe de la base imposable des plus-values.
Un gain fiscal significatif
En appliquant cet abattement, le montant soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux est considérablement réduit.
Prenons un exemple : Un dirigeant cède son entreprise pour 900 000 €, avec une valeur d’acquisition de 500 000 €. La plus-value réalisée est donc de 400 000 €. Grâce à l’abattement de 500 000 €, la totalité de cette plus-value est exonérée d’impôt sur le revenu. Seuls les prélèvements sociaux (au taux actuel de 17,2 %) s’appliqueront sur ces 400 000 €, soit un coût de 68 800 €.
Sans cet abattement, le montant total de la plus-value aurait été soumis à l’impôt sur le revenu (au taux forfaitaire de 12,8 % ou selon le barème progressif, selon l’option retenue) en plus des prélèvements sociaux, augmentant considérablement la charge fiscale.
En résumé, cet avantage fiscal permet au dirigeant de maximiser le produit net de la cession, tout en facilitant son passage à la retraite dans des conditions financières plus favorables.
Les erreurs courantes à éviter
Si l’abattement de 500 000 € constitue un avantage fiscal précieux lors de la cession d’une PME, son obtention est conditionnée au respect strict de certaines règles. Plusieurs erreurs peuvent malheureusement priver le cédant de cet avantage. Voici les principales à éviter.
1. Mal évaluer la valeur de l’entreprise
Une valorisation inexacte peut impacter le calcul de la plus-value et, par conséquent, l’application correcte de l’abattement. Une sous-évaluation pourrait entraîner un redressement fiscal, tandis qu’une surévaluation pourrait conduire à un impôt injustement élevé.
La demande d’abattement doit être correctement formulée et déclarée. Toute erreur ou omission dans les démarches administratives peut compromettre l’obtention de l’abattement.
Conseil : Vérifiez attentivement les déclarations fiscales et assurez-vous de respecter les procédures en vigueur.
L’importance de l’accompagnement dans la cession d’entreprise
1. Maîtriser les aspects fiscaux et juridiques
Entre les délais à respecter, les conditions d’éligibilité et les démarches administratives, le risque d’erreur est réel. Un expert en fiscalité peut :
Vérifier l’éligibilité du dirigeant et de l’entreprise.
Optimiser le calendrier de la cession et du départ en retraite.
Garantir la bonne application des règles fiscales en vigueur.
2. Sécuriser la valorisation de l’entreprise
Une évaluation juste et objective de l’entreprise est essentielle pour déterminer la plus-value et appliquer correctement l’abattement. Un expert en cession d’entreprise pourra accompagner le dirigeant dans :
La valorisation de l’entreprise selon des méthodes adaptées.
La préparation des documents nécessaires pour justifier la valeur de cession auprès de l’administration fiscale.
3. Gagner en sérénité
Se faire accompagner permet au dirigeant de sécuriser la cession, d’optimiser la fiscalité et d’éviter les erreurs administratives. Cela permet aussi de se concentrer sur la transition de l’entreprise en toute sérénité.
Vendre son entreprise, c’est bien plus que tourner la page d’une aventure entrepreneuriale. C’est aussi faire le choix d’une transition réfléchie, en optimisant chaque levier pour préserver le fruit d’années de travail. L’abattement de 500 000 € représente une opportunité fiscale majeure, à condition de bien en maîtriser les règles et les subtilités.
Dans ce contexte, l’anticipation et l’accompagnement spécialisé ne sont pas des options, mais des alliés essentiels pour sécuriser la cession et aborder la retraite en toute sérénité.
Spécialistes de la cession d’entreprise, nous accompagnons et conseillons les chef(fe)s d’entreprise dans leurs projets de cession ou d’acquisition.
vendre en 2025 son entreprise pour des opportunités economiques et fiscales
2025 : une année propice pour vendre son entreprise ?
Céder son entreprise représente une étape majeure dans la vie d’un(e) dirigeant(e). Que ce soit pour préparer une retraite bien méritée ou explorer de nouveaux horizons après des années d’engagement total, cette décision marque toujours un tournant significatif.
C’est pour cette raison que beaucoup de nos clients nous sollicitent chaque année afin d’avoir un avis sur la conjoncture et les opportunités du moment. Dans cette perspective, nous avons choisi de réaliser un point annuel pour vous offrir une analyse claire et actualisée.
Nous allons analyser les principaux éléments à considérer afin de vous offrir une vision claire et structurée.
Le marché des fusions et acquisitions (M&A) pourrait connaître une reprise significative en 2025, porté par plusieurs dynamiques majeures :
Confiance retrouvée des dirigeants : Les politiques monétaires et réglementaires plus claires, notamment en Europe, devraient renforcer l’optimisme des investisseurs et des chefs d’entreprise. Cette stabilité encourage des prises de décisions stratégiques plus audacieuses.
Baisse des taux d’intérêt : Un environnement de taux d’intérêt bas favorise les financements des acquisitions. En 2024, la BCE a abaissé son taux directeur à 2,3 %, et une baisse supplémentaire est anticipée en 2025. Cela permet aux acquéreurs de mobiliser des ressources à moindre coût.
Rationalisation des portefeuilles : Depuis 2024, les grandes entreprises tendent à se recentrer sur leurs activités stratégiques. Cette tendance pourrait profiter aux PME en recherche d’acquéreurs, notamment pour des activités spécifiques ou des marchés de niche.
Oui mais mon entreprise ce n’est pas une multinationale, c’est une PME !
Effectivement, mais tout est lié. Une amélioration du climat économique pour les grandes entreprises a des répercussions positives sur leurs partenaires, fournisseurs et écosystèmes. Cela peut se traduire par une hausse des opportunités pour les PME, que ce soit en termes de collaborations ou d’acquisitions.
Et pourquoi cela m’impacte-t-il que le marché soit plus favorable ?
Lorsque le marché est en bonne santé, les opportunités d’achat augmentent, et les acquéreurs sont plus enclins à proposer des valorisations intéressantes. En revanche, dans un marché tendu, les prix ont tendance à baisser, car davantage d’entreprises en difficulté se retrouvent sur le marché. Une conjoncture favorable est donc une opportunité à saisir pour maximiser la valeur de votre entreprise.
En 2025, la dynamique amorcée en 2024 autour de la baisse des taux d’intérêt devrait se poursuivre, créant un environnement favorable pour les transactions. La Banque centrale européenne (BCE) a déjà réduit son taux directeur à 2,3 %, et les experts anticipent une nouvelle baisse sous la barre des 2 %. Cette évolution s’inscrit dans une volonté de stimuler les investissements et de réduire le coût du financement pour les entreprises.
Ce contexte encourage les acquéreurs potentiels, notamment ceux ayant recours à l’emprunt bancaire pour financer leurs acquisitions. Avec des conditions d’emprunt plus souples, les opportunités d’achat sont plus nombreuses, ce qui peut avoir un effet positif sur les valorisations des entreprises mises sur le marché.
Toutefois, certains secteurs comme la restauration ou le bâtiment pourraient encore faire face à des restrictions d’accès au crédit. Cela reflète une prudence accrue des banques pour les activités perçues comme à risque. Ainsi, il est essentiel de connaître les spécificités de votre secteur pour anticiper les conditions de financement et maximiser vos chances de succès lors de la cession de votre entreprise.
3. Conjoncture économique sectorielle
C’est un aspect qui est vraiment spécifique à chaque secteur, mais la bonne nouvelle c’est que vous connaissez votre secteur mieux que personne !
Concrètement, il y a trois grandes tendances à observer :
Secteurs en difficulté : Certains secteurs, comme le bâtiment dans le neuf, continuent de souffrir. Les entreprises de ces domaines subissent une pression accrue due à la faiblesse de la demande, aux coûts élevés des matières premières, et à des contraintes financières. Pour les dirigeants dans ces industries, il peut être judicieux de planifier une cession stratégique avant que la situation ne se dégrade davantage.
Secteurs porteurs : En revanche, certains secteurs bénéficient de vents favorables, notamment grâce à des incitations fiscales ou réglementaires. Par exemple, les services à la personne, spécialement dans le domaine de la dépendance, ou encore le photovoltaïque et la rénovation énergétique. Ces industries attirent des investisseurs à la recherche d’opportunités dans des secteurs en pleine croissance.
Secteurs stables : Enfin, une grande majorité d’industries évoluent dans une zone stable, avec des performances équilibrées. Ces secteurs représentent souvent des opportunités pour des acquéreurs à la recherche de rentabilité modérée mais prévisible.
Pour en rassurer certains, le taux de transformation moyen de PME Partner est de 70 % (nombre de mandats confiés vs nombre de ventes effectives), en ayant pourtant une faible partie d’entreprises dans les secteurs qui ont le vent en poupe. Cela signifie que rien n’est figé ou impossible, chaque cas est différent, et si parfois mieux vaut attendre un peu, à d’autres moments attendre n’apportera pas nécessairement du mieux !
À la date de rédaction de cet article, afin d’éviter la complexité et l’attentisme susceptibles de découler de l’incertitude juridique entre le 1ᵉ janvier et la promulgation de la loi de finances pour 2025, le Gouvernement a proposé une mesure visant à simplifier le cadre fiscal pour les dirigeants souhaitant céder leur entreprise.
Cette mesure inclut la reconduction à l’identique de l’abattement sur la plus-value réalisée lors de la cession d’un actif professionnel au moment du départ à la retraite. L’abattement fixe de 500 000 €, prévu par l’article 150-0 D ter du Code général des impôts (CGI) et initialement en vigueur jusqu’au 31 décembre 2024, devrait être prolongé jusqu’à fin 2031, selon l’article 19 du projet de loi. Cette disposition, si elle est adoptée, entrerait en vigueur dès le 1ᵉ janvier 2025.
Pour les dirigeants prévoyant de partir à la retraite prochainement, cette reconduction offre une opportunité fiscale considérable, permettant d’optimiser les conditions financières de leur cession.
Pas de surprise, la rentabilité est un élément clé si l’objectif est de céder au meilleur prix. L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) constitue un indicateur de référence pour évaluer la capacité de l’entreprise à générer une rentabilité récurrente. À cela s’ajoutent la Capacité d’Auto-Financement (CAF) et la maîtrise du Fonds de Roulement (BFR), qui rassurent les acquéreurs et les banquiers sur la solidité financière de l’entreprise.
Le multiplicateur utilisé pour évaluer une entreprise varie considérablement selon les secteurs et les spécificités de chaque société. Pour les TPME (très petites et moyennes entreprises), ces fourchettes peuvent être larges, notamment parce qu’elles ne suivent pas toujours des cadres de valorisation ultra-structurés.
1. Organisation interne
Par ailleurs, l’organisation interne est presque aussi importante que la rentabilité, surtout pour les TPME. Une entreprise où le dirigeant a su déléguer et structurer ses équipes, permettant une autonomie opérationnelle, sera beaucoup plus attrayante qu’une entreprise totalement dépendante de son fondateur. Entre une structure où le dirigeant peut partir deux mois sans perturber l’activité et une autre où tout repose sur lui, la différence de valorisation peut être considérable.
Préparer une entreprise à la cession demande du temps et une planification minutieuse. PME Partner accompagne ses clients sur des périodes allant de 1 à 3 ans avant la mise en vente, afin de définir un plan d’action efficace et de présenter une entreprise à son meilleur jour. Si vous souhaitez maximiser la valeur de votre entreprise et préparer sa vente dans des conditions optimales, n’hésitez pas à nous solliciter.
L’élément déterminant : VOUS
Si les points évoqués précédemment sont importants, il reste un élément clé qui déterminera le succès de la vente de votre entreprise : VOUS.
Vos attentes, vos objectifs et votre vision personnelle sont essentiels pour décider si c’est le bon moment pour vendre. Cela peut sembler relever d’un discours introspectif, mais c’est une réalité souvent négligée. Voici pourquoi :
Si votre envie d’ailleurs est forte et que d’autres projets vous attirent, il est parfois plus judicieux de vous écouter et de passer à l’action.
Si vous avez des attentes de prix trop élevées par rapport à la réalité du marché, il est peu probable que vous trouviez un acquéreur disposé à les satisfaire, aujourd’hui comme demain.
Enfin, si le marché est favorable aujourd’hui, les imprévus peuvent changer la donne rapidement. Les quatre dernières années ont montré à quel point l’économie mondiale peut être imprévisible.
Un exemple marquant illustre l’importance de ces décisions : en 2021, un client espérait vendre son entreprise alors que le marché était favorable. Il visait cependant un prix nettement supérieur à la réalité. Après avoir repoussé la mise en vente, il est revenu en 2023, épuisé et dans un contexte économique moins favorable. La valorisation attendue avait diminué et, quelques jours après avoir reçu plusieurs offres, un de ses principaux clients a fait faillite, laissant une ardoise importante.
Finalement, malgré une offre de rachat rapide, les délais administratifs et financiers ont entraîné la liquidation de l’entreprise. Cet exemple extrême montre à quel point les opportunités peuvent être perdues lorsqu’on tarde à agir.
Vous êtes le(la) mieux placé(e) pour savoir si c’est le bon moment pour vendre votre entreprise. Après avoir pris soin de vos salariés, clients et partenaires pendant des années, il est temps de penser à vous. Si vous estimez que votre entreprise peut encore croître, mettez en œuvre vos projets et revenez vers nous lorsqu’elle aura atteint son plein potentiel.
Pour ceux qui veulent avoir une idée précise de la valeur de leur entreprise, nous proposons des estimations personnalisées. Retrouvez plus de détails sur notre page consacrée à la valorisation d’entreprise.
Spécialistes de la cession d’entreprise, nous accompagnons et conseillons les chef(fe)s d’entreprise dans leurs projets de cession ou d’acquisition.
connaitre l'impact du projet de loi finances 2025 en tant que pme ou tpe
Explications du projet de loi de finances 2025 pour les TPE et PME : mesures clés et impacts
Le Projet de Loi de Finances 2025, récemment dévoilé, propose des réformes importantes pour les TPE et PME en France. Ces mesures visent à soutenir les petites structures dans leur croissance, leur transition écologique et leur gestion quotidienne, tout en simplifiant leur fiscalité.
Attention ! Suite à la démission du gouvernement le 5 décembre 2024, cette situation entraîne une incertitude quant aux mesures définitives qui seront adoptées. Le nouveau gouvernement devra élaborer un budget révisé.
En tant que chef d’entreprise il est important de rester informé des évolutions à venir et de se préparer aux ajustements potentiels des politiques fiscales et économiques.
Voici les principaux points de cette loi de finances 2025 concernant les TPE et PME :
Allègement fiscal pour les TPE et PME : une avancée significative
La Loi de Finances 2025 introduit une réduction progressive de l’impôt sur les sociétés (IS). Les entreprises générant un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros bénéficieront d’un taux réduit d’IS qui pourrait passer de 25 % à 22 % d’ici la fin de l’année. Cette réforme s’inscrit dans une volonté de rendre le régime fiscal français plus compétitif à l’échelle européenne. En parallèle, le gouvernement étudie des ajustements pour les très petites entreprises; notamment en réduisant davantage les seuils de taxation pour celles dont les bénéfices sont modérés.
De plus, pour encourager les embauches, les entreprises de moins de 20 salariés bénéficieront de réductions sur les cotisations sociales. Ce dispositif s’inscrit dans une volonté de soutenir les petites entreprises face aux défis de l’emploi.
En résumé, ces mesures confirment l’engagement du gouvernement à alléger la pression fiscale des TPE et PME; un enjeu majeur souvent soulevé par les dirigeants.
Des aides renforcées sur la transition écologique pour les petites entreprises
La transition énergétique est un pilier central de la Loi de Finances 2025. De ce fait, des aides spécifiques sont prévues pour accompagner les TPE et PME dans leurs démarches écologiques :
Crédit d’impôt pour les investissements verts, comme l’achat d’équipements à faible impact environnemental.
Subventions pour le renouvellement des flottes de véhicules vers des modèles électriques ou hybrides. Les PME et TPE qui optent pour des modèles électriques, hybrides ou à faibles émissions bénéficieront de subventions couvrant une partie de leur investissement. Ce dispositif vise à réduire l’empreinte carbone liée au transport professionnel, souvent responsable de 20 à 30 % des émissions d’une entreprise.
Soutien financier à l’installation de panneaux solaires ou à l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments. En outre, certaines régions proposent des primes complémentaires pour renforcer ces initiatives.
Financement des projets d’économie circulaire pour les entreprises qui sont impliquées dans le recyclage, la réutilisation des ressources ou la réduction des déchets.
En effet, en intégrant ces dispositifs, les petites entreprises pourront non seulement réduire leur empreinte carbone, mais aussi réaliser des économies à long terme.
Pourquoi c’est important ?
La réduction des coûts énergétiques est un atout pour la rentabilité des PME.
Les démarches environnementales renforcent l’attractivité de l’entreprise auprès des clients et partenaires.
Des dispositifs de conseil et d’assistance technique sont mis en place pour guider les petites structures dans leurs démarches (via l’ADEME ou les chambres de commerce et d’industrie).
Simplification administrative et numérique pour gagner en efficacité
La gestion administrative reste la bête noire des TPE et PME. La Loi de Finances 2025 prévoit plusieurs dispositifs pour alléger cette charge :
Création d’un guichet unique numérique, permettant aux chefs d’entreprise d’effectuer leurs démarches administratives et fiscales en ligne, notamment :
Faire leurs déclarations sociales et fiscales.
Faire des demandes d’aides et de subventions.
Gérer les relations avec les administrations publiques (URSSAF, impôts, etc…).
Dématérialisation accrue des déclarations, avec des outils simplifiés pour centraliser les démarches. Les entreprises pourront :
Automatiser certaines déclarations (TVA, charges sociales, etc…).
Suivre en temps réel l’état de leurs dossiers et paiements.
Recevoir des rappels pour respecter les échéances administratives.
Ainsi, ces initiatives visent à réduire le temps consacré aux formalités administratives, permettant ainsi aux dirigeants de se concentrer sur leur cœur de métier en facilitant l’accès aux aides publiques. De plus, grâce à l’intégration de systèmes de vérification automatique sur les plateformes numériques, le risque d’erreurs et d’omissions sera considérablement réduit, renforçant la fiabilité et la conformité des démarches.
Financement des projets stratégiques : des outils adaptés aux TPE et PME
Tout d’abord, le PLF 2025 vise à renforcer l’accès au financement pour les TPE et PME en proposant des mesures ciblées pour soutenir leurs projets de croissance.
Les Prêts Garantis par l’État (PGE), mis en place pour soutenir les entreprises durant la crise sanitaire, ont été prolongés jusqu’au 31 décembre 2026. Cette mesure permet aux entreprises en difficulté de rééchelonner leurs remboursements.
Création de prêts à taux zéro pour soutenir les investissements stratégiques, tels que la modernisation d’équipements, la transformation numérique ou les projets d’innovation. Attention aux critères d’éligibilité : moins de 250 salariés, chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros.
Finalement, ces outils financiers visent à encourager les entreprises à investir dans des domaines clés pour leur développement, sans alourdir leur endettement.
Transmission et cession d’entreprises : une fiscalité incitative
Ensuite, les dirigeants d’entreprise souhaitant céder ou transmettre leur société bénéficieront également de dispositifs avantageux.
Les dirigeants souhaitant céder leur entreprise peuvent bénéficier d’un abattement fiscal significatif sur les plus-values. Par exemple, pour les entreprises d’au moins 8 ans, un abattement renforcé peut réduire l’imposition sur les plus-values jusqu’à 85 %, notamment lorsque la cession intervient dans le cadre d’un départ à la retraite. Ces avantages fiscaux permettent aux chefs d’entreprise de maximiser le montant net perçu lors de la cession, leur offrant ainsi une sécurité financière supplémentaire pour leur retraite ou pour d’autres projets.
Par ailleurs, la transmission d’entreprises dans un cadre familial bénéficie également de dispositifs spécifiques. La Loi de Finances 2025 prévoit une exonération partielle ou totale des droits de mutation, pouvant atteindre jusqu’à 75 % de la valeur transmise. Pour les droits restants, des options de paiement échelonné ou différé sont proposées afin de faciliter la reprise aux héritiers, réduisant ainsi la charge financière pesant sur les repreneurs. Ces mesures s’appliquent également aux entreprises situées dans des zones rurales ou économiques prioritaires, qui peuvent bénéficier d’avantages fiscaux supplémentaires pour encourager le maintien des activités locales.
Comment anticiper et structurer votre projet de transmission ?
D’une façon générale, ces dispositifs incitent les dirigeants à anticiper et à structurer leurs projets de transmission bien avant la cession. La préparation en amont comprend des étapes clés; comme la réalisation d’audits financiers, l’évaluation précise de la valeur de l’entreprise et la mise en place d’une stratégie juridique et fiscale adaptée. Un accompagnement personnalisé est fortement conseillé pour vous guider dans ce moment charnière de votre vie professionnelle; en vous apportant des conseils stratégiques et un soutien adapté à vos enjeux spécifiques.
Pourquoi s’intéresser à la Loi de Finances 2025 si vous dirigez une TPE ou une PME ?
La Loi de Finances 2025 permet aux TPE et PME de bénéficier d’un environnement fiscal et économique plus favorable. Que ce soit pour alléger les charges, financer des projets ou anticiper une cession; les dispositifs prévus tentent de répondre aux besoins des petites structures.
Donc, si l’année 2025 est pour vous une période de réflexion concernant la cession de votre entreprise; qu’elle soit un projet à court ou long terme, il est essentiel de l’anticiper. Pour maximiser la réussite de votre cession; faites-vous accompagner par des experts en cession de TPE et PME qui vous guideront à chaque étape. Chez PME Partner, nous sommes à vos côtés pour vous accompagner.
Valoriser pour mieux céder une entreprise de Services d’Aide et d’Assistance à Domicile (SAAD)
Diriger une entreprise de services à la personne est une aventure humaine sous bien des aspects : clients, familles, ou salariés. Autant de profils à accompagner au quotidien.
Il y a mille raisons d’envisager de céder son entreprise. Et il y a tout autant de manières de la vendre : tout dépend de vos objectifs. En effet, une entreprise n’est pas un appartement ou une maison : le prix ne se définit pas en fonction de mètres carrés (le chiffre d’affaires par exemple), le nombre d’acquéreurs potentiels est bien plus faible, et leurs interrogations seront bien plus nombreuses en raison du fait qu’une entreprise est un écosystème bien plus complexe qu’une simple maison.
Dans cet article, nous évoquerons les éléments clés de la vente d’une entreprise de services à la personne. En particulier dans le secteur de la dépendance. Apprenez comment bien vendre une entreprise de SAAD et optimiser sa valeur pour une cession réussie.
Les entreprises de SAAD (Services d’Aide à Domicile) proposent à leurs clients des aides ménagères et des auxiliaires de vie, qui interviennent auprès des personnes âgées ayant besoin d’assistance ainsi que chez des personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies chroniques. En tant que services du champ médico-social, elles relèvent du Code de l’Action Sociale et des Familles et sont de ce fait soumises à des contraintes réglementaires exigeantes.
Les professionnels des SAAD interviennent notamment pour :
l’entretien du logement, les courses, le ménage, le repassage, etc.
la réalisation des actes de la vie quotidienne hors actes médicaux : aide aux levers et couchers, toilette, repas, soins d’hygiène, assistance administrative, etc.
prévenir la perte d’autonomie par le biais d’activités intellectuelles, sensorielles et motrices.
contribuer au maintien de la vie sociale en accompagnant les personnes dans leurs déplacements.
Ce métier a pris une ampleur significative ces trente dernières années, suivant d’une part la tendance croissante des services à la personne, ainsi que la prise de conscience collective de la notion de dépendance. Et comme tout chef d’entreprise, les dirigeants d’entreprises de SAAD peuvent considérer l’option de céder leur entreprise pour se lancer dans de nouveaux projets !
Constats et enjeux du secteur
Les Services À la Personne (SAP) et, plus spécifiquement, les services d’Aide et d’Assistance à Domicile (SAAD), ont connu une expansion significative au cours des vingt dernières années grâce à des dispositifs sociaux et fiscaux incitatifs. Ces mesures ont été mises en place pour répondre à une demande croissante, liée à la forte natalité et au vieillissement de la population en France. Cependant, depuis 2010, cette croissance semble marquer le pas, entraînant une diminution des heures travaillées. Ce ralentissement soulève des questions sur la durabilité du modèle économique de ces services ainsi que sur la capacité de la demande à être solvabilisée dans un contexte de crise économique et de restrictions budgétaires.
La dépendance des individus et le revenu des ménages jouent un rôle crucial dans le recours aux SAP. Les aides sociales et fiscales accordées au secteur, qui s’élevaient à environ 8,8 milliards d’euros en 2022. Ainsi que les prestations des Conseils généraux pour le maintien à domicile via l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et la prestation de compensation du handicap (PCH). Le tout pour un total de près de 18 milliards d’euros en 2022, ont contribué à rendre ces services accessibles.
Le secteur des SAP est principalement constitué de relations d’emploi directes entre particuliers employeurs. En parallèle, des organismes prestataires avec différents modèles économiques existent. Cependant, la croissance des entreprises privées et le recul des acteurs de l’économie sociale et solidaire modifient ces équilibres.
Au-delà des questions de structuration de l’offre et de solvabilisation de la demande, la professionnalisation et la qualité de l’emploi dans ce secteur sont cruciales. Elles sont essentielles pour répondre aux besoins de recrutement des dix prochaines années et pour transformer les métiers des SAP en véritables opportunités de qualification et de carrières professionnelles.
Les éléments clés de la valorisation d’une entreprise de service à la personne
Lorsque l’on souhaite maximiser le prix de vente de son entreprise, il est indispensable de se poser les bonnes questions et de mettre en place les stratégies adéquates. Nous allons évoquer ici les principaux points pour céder une entreprise de services à la personne, optimiser la rentabilité de votre société de services d’aide et d’accompagnement à domicile, et réussir la cession de votre activité SAAD. À titre d’exemple, voici un communiqué de presse d’une société de services à domicile.
La rentabilité de l’entreprise sur les derniers exercices
Dans le cadre de l’acquisition de votre entreprise, l’acquéreur, quel qu’il soit, va devoir emprunter de l’argent auprès d’une banque ; et celle-ci va notamment regarder les derniers bilans. Ainsi, les axes d’optimisation pour obtenir le meilleur prix de votre entreprise résident dans les points suivants :
Augmenter autant que possible votre EBE (Excédent Brut d’Exploitation)
Clarifier et limiter les retraitements à faire
Réaliser un dossier de présentation qui permettra au banquier de voir le potentiel de l’entreprise au-delà des chiffres du bilan.
L’autorisation pour l’activité d’aide et d’accompagnement à domicile
Elle est valable 15 ans sur un territoire déterminé. Elle est délivrée par le conseil départemental et/ou la communauté de communes en fonction des communes d’intervention et/ou du siège social. Elle permet à l’entreprise ou à l’association de proposer des activités en lien avec les personnes âgées, handicapées ou atteintes de maladies chroniques en mode prestataire. Comme l’agrément, elle est soumise à un cahier des charges bien précis.
Comme vous le savez, celle-ci est de plus en plus délicate à obtenir, voire parfois impossible dans certains départements qui n’en délivrent plus, ou au compte-goutte.
Pour cette raison, le fait d’avoir des autorisations sur des départements recherchés peut générer une valorisation complémentaire, même si le territoire en question n’est pas exploité à date.
La contractualisation et la tarification
Si la rentabilité est un point clé, son maintien dans les années à venir est un enjeu évident pour celui ou celle qui rachètera votre entreprise.
Ainsi, les conditions de vos contrats auront leur importance aux yeux des acquéreurs au moment de faire leur proposition : vos contrats permettent-ils de faire évoluer les conditions d’exploitation ? Vos tarifs sont-ils au-dessus ou en dessous de ce qui est globalement pratiqué ? etc.
Par exemple, une entreprise qui pratique des prix plus bas que la moyenne aura certes un « potentiel de croissance », mais en aucun cas l’acquéreur ne paiera pour cela. Par contre, si les tarifs ont été récemment augmentés, les acheteurs n’auront plus à « le faire eux-mêmes », et cela pourra être retraité sur les résultats passés pour améliorer la valorisation globale.
Les équipes
Pas de secret sur ce sujet, les ressources humaines sont un enjeu majeur pour le métier. Ainsi, une entreprise d’aide et d’assistance à domicile disposant de :
Un encadrement solide, ne dépendant pas (trop) de la direction, permettra à des confrères d’envisager plus sereinement l’intégration à un groupe (de petite, moyenne ou grande taille). Il permettra par ailleurs à un repreneur individuel de se concentrer davantage sur le développement de l’entreprise.
Une équipe relativement stable – le turnover reste une réalité dans ce métier, mais il peut être plus ou moins fort – permettra de rassurer l’acquéreur sur l’effort à fournir pour le renouvellement des équipes.
Une équipe avec un peu d’ancienneté rassurera l’acquéreur sur le sérieux et l’autonomie des collaborateurs.
Comme disent beaucoup de nos clients, le plus difficile n’est pas de trouver de nouveaux contrats, mais de trouver les collaborateurs pour pouvoir les prendre en charge ! C’est donc un point d’attention majeur dans le cadre de la vente d’une entreprise de SAAD.
Attention aux erreurs communes
Vendre une entreprise, c’est un métier ! Même si beaucoup se sentent capables de gérer le sujet par eux-mêmes, il faut garder en tête son objectif : est-ce juste de « vendre son entreprise » (quel que soit le résultat) ou est-ce « d’optimiser les conditions (notamment financières) de la vente » ? Voici quelques-unes des erreurs communes à éviter lorsque l’on souhaite céder son entreprise :
Vu que je pars après la vente, il faut retraiter 100 % de mon salaire pour calculer l’EBE. Sauf réalité contraire, en tant que dirigeant, vous réalisez un certain nombre de tâches. Et il faudra bien quelqu’un pour les réaliser après votre départ. Ainsi, il faut retraiter votre rémunération, oui, mais aussi prendre en compte le coût du (ou des) salarié(s) qui vous remplacera(ont) sur ces tâches. D’autant qu’un dirigeant réalise en général bien plus qu’un ETP salarié… attention donc aux retraitements exagérés.
Le principe du Y’a qu’à / Faut qu’on : Il peut vous sembler évident que si certaines actions sont menées, de belles économies ou une augmentation du CA sont possibles, et vous souhaitez que votre acquéreur valorise ce potentiel. C’est légitime ! Mais il ne faut pas non plus se voiler la face : si vous avez décidé de ne pas le faire, l’acquéreur ne voudra pas vous payer pour. Exemple : « je n’ai pas augmenté mes tarifs depuis 4 ans, mais je ne veux pas le faire avant de partir, l’acquéreur fera ce qu’il veut ». Augmenter ses tarifs alors que l’on vient tout juste de reprendre une entreprise n’est pas un message très favorable pour se faire « accepter » par les clients. Si c’est à l’acquéreur de faire le travail, alors il ne paiera pas pour cela. Par contre, si vous les augmentez durant le processus de cession, il sera facile de montrer l’impact futur.
Les groupes ont plein d’argent, ils n’ont pas besoin d’emprunter, donc ils peuvent payer plus cher…
Oui… et non. Ou pas tout à fait.
Une citation d’un ancien client que j’aime beaucoup : « ce n’est pas en dépensant de l’argent qu’on devient riche ». C’est bien sûr discutable par bien des aspects, mais cela illustre bien un principe : on entend parler d’opérations extraordinaires justement parce qu’elles le sont. Les groupes n’ont pas vocation à payer au-dessus du marché, sauf s’ils ont un intérêt spécifique. Et effectivement, ils n’ont pas nécessairement besoin d’emprunter, ce qui est un gros atout pour réduire les risques en termes de financement, mais encore une fois cela ne signifie pas qu’ils signent des chèques sans regarder.
Vous vous en doutez, il y a bien d’autres axes d’optimisation du prix de cession d’une entreprise de SAAD ainsi que d’erreurs à ne pas faire, et c’est justement notre rôle d’accompagner nos clients de manière à ce qu’ils puissent se concentrer sur leur activité durant le processus de vente, tout en ayant toutes les informations au fur et à mesure de manière à prendre des décisions optimisées et en connaissance de cause.
Consulter les récentes opérations de cession d’entreprises de Services à la Personne accompagnées par PME Partner pour la cession d’entreprises de Services à la Personne.
Entreprise à céder pour cause de retraite : opportunité ou risque ?
D’après une étude de BPCE Observatoire, qui analyse l’environnement de la transmission-cession des entreprises, ce sont environ 75 000 entreprises qui sont à céder chaque année en France. Une entreprise à céder pour cause de retraite est souvent considérée comme l’option idéale, mais il s’avère que c’est de moins en moins vrai.
D’ailleurs, d’après l’étude de la CCI Paris Île-de-France « Panorama 2017 de la cession-reprise d’entreprise en Île-de-France », une entreprise sur trois a à sa tête un dirigeant de 55 ans ou plus, impliquant une problématique de transmission dans les 10 ans à venir. Potentiellement, ce sont donc 278 900 entreprises de moins de 50 salariés (en Ile de France uniquement) qui sont ou vont être concernées à court ou moyen terme par la problématique du changement de dirigeant. Autant d’entreprises à céder pour cause de retraite !
Entreprise à céder pour cause de retraite : opportunité ou risque ?
Reprendre une entreprise à céder pour cause de retraite est souvent considéré par les repreneurs par une opportunité plus intéressante que d’autres ; parfois à raison, mais souvent à tort. Le marché de la transmission d’entreprises n’est plus comme il était, et la cession de son affaire au moment de partir à la retraite est pour beaucoup de cédants une manière de profiter d’une retraite dorée.
Nous allons analyser les avantages et inconvénients d’une entreprise à céder pour cause de retraite, afin que vous disposiez d’un maximum d’éléments le jour de prendre votre décision. Car reprendre une entreprise à céder pour cause de retraite n’est pas aussi « facile et évident » que cela peut paraître.
Nous allons d’ailleurs commencer par attaquer les idées reçues concernant le créneau de l’entreprise à céder pour cause de retraite :
Idée reçue n°1 : la fameuse vague de départ à la retraite de chefs d’entreprise du « baby boom ».
Seul 17% des chefs d’entreprise de plus de 60 ans sont vraiment préparés pour céder leur affaire. Beaucoup de TPE meurent de « cause naturelle », car leur dirigeant a simplement laissé son affaire se réduire puis s’éteindre, laissant les salariés partir au fur et à mesure, car ils n’ont « pas besoin de plus pour vivre». Parmi les cessations après 60 ans, 75% sont des morts naturelles.
En effet trouver une entreprise à céder pour cause de retraite n’est pas si évident, car beaucoup de dirigeants de TPE sont effrayés par la complexité de l’opération, par le coût des conseils, ou simplement par la faible valeur de leur entreprise sur le marché.
En considérant une base de 75 000 entreprises à vendre chaque année, plus de 80% des opérations de cessions de TPE interviennent avant 60 ans d’une part, et le taux de cession baisse après 65 ans d’autre part.
Le nombre d’entreprises à céder pour cause de retraite ne représente donc aujourd’hui que 20% du marché, pourtant cette « vague » de départ à la retraite est attendue depuis quelques années !
En effet, la période du baby-boom s’étale en France de 1945 à 1965 ; or, en considérant un âge de la retraite à 60 ans (avant 2017), cela signifie que les baby-boomers ont commencé à arriver à l’âge de la retraite en 2005 !
Autre aspect à considérer, beaucoup d’entreprises créées par ces entrepreneurs issus du « baby-boom » sont des entreprises :
individuelles : ce qui signifie qu’ils n’ont pas réellement une « entreprise » à céder mais plutôt une clientèle, pour peu que l’intuitu personae ne soit pas trop important
artisanales : avec des métiers qui n’attirent plus où pour lesquels l’évolution des technologies (ou du marché) ont fait que leur transmission est quasi impossible.
Enfin certains n’imaginent juste pas pouvoir céder leur affaire et préfèrent simplement fermer boutique.
Il ne faut donc pas trop compter sur cette « vague » pour trouver une entreprise à céder pour cause de retraite. Le départ des dirigeants à la retraite a un impact limité sur les cessions d’entreprises.
Idée reçue n°2 : une entreprise à céder pour cause de retraite revient moins cher
Ce n’est pas faux en soit, mais considérer qu’une entreprise à céder pour cause de retraite revient moins cher est de moins en moins vrai.
Plusieurs raisons expliquant qu’une entreprise à céder pour cause de retraite ne revient pas moins cher :
Les dirigeants d’entreprises, comme tous, vivent de plus en plus vieux. La cession de leur entreprise représente souvent un « golden parachute » compensant une retraite souvent mal préparée d’un point de vue financier. Certains comptent donc beaucoup dessus car ils savent que leur retraite sera vraiment faible.
Il y a l’effet « bulle » ou, pour certains, l’effet « Stephane Plazza » : dans l’émission du fameux agent immobilier, un certain nombre de personnes indiquent, lorsque celui-ci leur dit que le prix de mise en vente de leur maison est bien trop élevé, qu’ils ont déterminé le prix non pas en fonction du marché, mais parce qu’ils ont besoin de cet argent pour s’offrir la maison de leurs rêves ! Le prix demandé est totalement dé-corrélé avec la réalité du marché. Pour cette raison, ou simplement parce qu’ils entendent ces histoires de sociétés qui se vendent à des prix fous, certains surévaluent beaucoup trop la valeur de leur entreprise, rendant moins intéressant la reprise d’une entreprise à céder pour cause de retraite.
Certains dirigeants se sentant proches de la retraite « lèvent le pied », diminuant les investissements, la recherche de nouvelles opportunités, etc. Si l’activité n’en pâtit pas forcément, les perspectives d’avenir peuvent être sérieusement altérées. Ainsi il faudra pour certains cas prévoir une enveloppe significative pour « relancer la machine ». Ce point sera détaillé ci-dessous dans le paragraphe « L’entreprise à céder pour cause de retraite : une belle endormie ? ».
Si certains entrepreneurs proches de la retraite vont favoriser la transmission de leur « enfant » à une personne qui saura reprendre la suite dans un état d’esprit qui leur est cher, rare sont ceux qui sont prêt à le faire au détriment du prix de vente !
Près d’une entreprise à céder pour cause de retraite sur deux ne trouvera pas preneur
Si près d’une entreprise à céder pour cause de retraite sur 2 ne trouvera pas preneur, c’est d’abord du fait du cédant… qui n’en est finalement pas vraiment un.
N’oublions pas que beaucoup de chef d’entreprise sont très attachés à ce qui a été leur vie, et ne recherchent pas qu’un repreneur, mais presque un fils(fille) spirituel(le), un alter-ego.
Il y aurait un rapport de 1 à 5 entre intentions fermes et à court terme de cessions après 60 ans et réalité de ces opérations pour les TPE : beaucoup « voudraient » transmettre leur entreprise en théorie, ils commencent les démarches, mais ne vont jamais au bout, car ils ne sont pas réellement vendeurs… soit parce qu’ils trouvent que les candidats ne sont pas à la hauteur, soit parce qu’ils ont du mal à envisager de « lâcher le volant », ou simplement parce que la valeur annoncée de leur entreprise ne leur convient pas.
Seuls 37% des entrepreneurs individuels trouveront repreneurs !
L’entreprise à céder pour cause de retraite : une belle endormie ?
Envies de prendre plus de temps pour soit, activité qui tourne toute seule, besoin de ralentir le rythme, raisons médicales, … quelle qu’en soit la raison, beaucoup de chefs d’entreprises lèvent le pied quelques années avant l’âge de la retraite.
Plusieurs cas de figure se présentent, certains constituant de réelles opportunités pour les repreneurs, d’autres des points auxquels il faut faire très attention. Car l’entreprise à céder pour cause de retraite peut être une belle endormie … ou un cadeau empoisonné.
Cas n°1 : le dirigeant proche de la retraite a décidé de lever le pied, car l’activité tourne toute seule, et il ne ressent pas le besoin de développer commercialement, de chercher de nouveaux débouchés, etc.
Ici il peut s’agir d’une aubaine : si l’entreprise tourne déjà bien en l’état, avec une approche plus dynamique vous pourrez la faire décoller de plus belle ! De plus, avec le projet de la loi de finances 2025, des abattements fiscaux peuvent être appliqué.
Attention néanmoins au grand classique des annonces : « belle opportunité, gros potentiel de développement, le dirigeant actuel n’ayant jamais fait de développement commercial » :
Peut-être que le gérant actuel n’a jamais eu le temps – donc vous non plus vous ne l’aurez pas, sauf à embaucher quelqu’un.
Ce n’est pas une raison d’augmenter la valeur de cession de l’entreprise : c’est vous qui allez bosser pour obtenir ce potentiel.
Cas N°2 : le futur retraité à laisser évoluer son activité tranquillement, mais a cessé d’investir. Là, il peut y avoir un point d’achoppement important quant à l’intérêt de reprendre une entreprise à céder pour cause de retraite.
En effet, cela signifie non seulement que vous allez avoir pas mal de retard à rattraper (par rapport à des concurrents qui eux auront continué à investir), mais aussi qu’il vous faudra prévoir une enveloppe supplémentaire et beaucoup d’huile de coude pour combler l’écart.
Cas N° 3 : le chef d’entreprise a complètement « lâché l’affaire », cas assez symptomatique du cédant qui a vu plusieurs repreneurs potentiels se positionner, mais qui n’a jamais vu un dossier aller au bout. Certains relâchent la pression dès qu’ils ont une personne intéressée, sentant la retraite proche, mais lorsque le dossier tombe à l’eau, ils ont du mal à se remettre au travail. Ils retardent les investissements, car après tout, ils ont déjà dû baisser le prix de vente, ils ne vont pas non plus investir pour le repreneur… et un nouveau dossier de reprise tombe à l’eau, même schéma.
Arrive le moment où l’entreprise est en difficulté, et le cédant n’attend qu’une chose, c’est de quitter le navire !
Certes cela peut permettre de racheter le fonds de commerce ou les parts à moindre prix, mais vous risquez de trouver pas mal de cadavres dans les placards.
Cas N°4 : le cédant continue à gérer de bout en bout son affaire jusqu’à la cession, sans faillir, toujours sur le pont. Il est prêt à céder, mais aussi prêt à continuer si le deal ne se fait pas.
Dans ce cas pas de surprises en général, l’entreprise à céder pour cause de retraite présente l’avantage d’être « prête à l’emploi », mais ne réserve à priori pas d’axes d’évolution faciles à identifier.
Récapitulatif des points clés pour bien reprendre une entreprise à céder pour cause de retraite.
Ainsi, si vous décidez de reprendre une entreprise à céder pour cause de retraite, pensez à considérer un certain nombre de points :
Depuis combien de temps le cédant a-t-il mis en vente son entreprise dans l’objectif de prendre sa retraite ?
Depuis ce moment, comment évolue le chiffre d’affaires ? Y-a-t-il de nouveaux clients significatifs ou a-t-il décidé d’attendre gentiment la cession ?
Combien de repreneurs potentiel se sont présentés pour reprendre cette entreprise à céder pour cause de retraite ? Combien de dossiers n’ont pas abouti ? Peut-être avaient-ils de bonnes raisons …
Le niveau d’investissement (communication, recherches, etc) a-t-il été maintenu ?
Les salariés historiques sont-ils restés dans l’entreprise ? N’y a-t-il pas eu de défections de salariés sentant qu’il était temps de quitter le navire … ?
Y-a-t-il au contraire de belles opportunités inexploitées par le cédant, qui permettrait de rentabiliser rapidement votre investissement ?
Où trouver une entreprise à céder pour cause de retraite ?
S’il n’y a pas de site internet spécialisé sur le créneau de l’entreprise à céder pour cause de retraite, vous serez plus à même de rencontrer ce type d’affaires sur certains sites tels que :
Le site du CRA : le Club des Cédants et Repreneurs d’Affaires. Le CRA regroupe plus de 200 bénévoles, anciens chefs d’entreprises, qui accompagnent les cédants et repreneurs d’entreprises à travers les 72 délégations régionales.
Le site des CCI – CMA, alias Transentreprise : c’est le « réseau de la transmission/reprise d’entreprises des Chambres de Commerce et d’Industrie et des Chambres de Métiers et de l’Artisanat ».
Le site de PME à Vendre ! : site d’annonces spécialisé sur la cession d’entreprises et fonds de commerce, il propose un filtre permettant d’identifier les affaires à céder pour cause de départ à la retraite.
Ils ne sont pas les seuls à proposer des offres sur le créneau de l’entreprise à céder pour cause de retraite. Mais leur proportion est plus importante, du fait de leur fonctionnement, de leurs réseaux et de leur présence historique.
Spécialistes de la cession d’entreprise, nous accompagnons et conseillons les chef(fe)s d’entreprise dans leurs projets de cession ou d’acquisition.
Comment informer mes salariés de la vente de l’entreprise ?
« Quand dois-je informer mes employés que je vends mon entreprise ? »
C’est l’une des interrogations à laquelle les vendeurs sont fréquemment confrontés. Entre transparence et préservation des intérêts de l’entreprise, le timing de cette annonce est important. Choisir le bon moment pour informer les employés de la vente de l’entreprise est une décision délicate qui nécessite une réflexion approfondie et une stratégie bien pensée.
Option 1 : informer directement les salariés de l’intention de vendre l’entreprise
Dans un monde idéal où la transparence envers les salariés serait privilégiée, vous opteriez plus facilement pour informer immédiatement vos employés dès que vous avez pris la décision de vendre votre entreprise.
Malheureusement, cette approche comporte quelques risques :
Impossibilité de répondre aux questions sur l’acheteur, car celui-ci n’est pas encore connu.
Incertitude quant à la durée du processus de vente, ce qui rend difficile de savoir quand l’entreprise sera vendue, voire si elle le sera effectivement.
Flou quant aux changements potentiels à venir dans l’entreprise, ce qui peut susciter des inquiétudes parmi les employés sur leur avenir au sein de l’entreprise.
Si vous êtes dans l’incapacité de répondre aux questions des employés concernant les points mentionnés ci-dessus, il est probable qu’ils s’inquiètent de leur avenir au sein de l’entreprise. Si les employés ont connaissance de la situation, cela pourrait compromettre la vente, car dans certaines circonstances, ils pourraient chercher à quitter l’entreprise, ce qui pourrait gêner fortement la transaction. Pour cette raison, nous vous conseillons généralement de reporter la divulgation de cette information dans le processus de vente.
En attendant que les détails de la transaction soient plus clairs et que les éléments clés, tels que l’acheteur potentiel et le calendrier de la vente, soient mieux définis. De plus, en attendant la vente de l’entreprise, vous pouvez élaborer une stratégie de communication plus solide, répondre aux questions des employés de manière plus complète et anticiper les préoccupations potentielles. En fin de compte, cela peut contribuer à maintenir la confiance et la productivité au sein de l’équipe, tout en préservant l’intégrité du processus de vente.
Option 2 : attendre la fin de la vente pour informer les salariés
Dans la grande majorité des cas, et selon notre expérience, il est préférable de garder la vente confidentielle jusqu’à la vente.
Pourquoi cette approche est-elle préférable ?
Tout d’abord, afin d’assurer une confidentialité optimale de la vente, il est impératif de mettre en place des accords de confidentialité ou NDA. Chaque acquéreur potentiel ayant accès au dossier devra signer ces accords pour garantir la protection des informations sensibles liées à l’entreprise en vente.
Informer les salariés après la vente présente plusieurs avantages. Cela permet d’éviter tout départ prématuré, car les employés sont souvent plus rassurés lorsque la transaction est confirmée et que les détails sont finalisés. Il sera possible de présenter directement le nouvel acquéreur aux salariés, afin qu’ils puissent échanger tous ensemble ou individuellement. Généralement, ces discussions peuvent contribuer à apaiser les inquiétudes des employés et à favoriser une transition en douceur vers la nouvelle direction de l’entreprise. De plus, avec un calendrier établi sur la date à laquelle la vente sera effectuée, les employés peuvent être informés de manière proactive et planifiée.
De par notre expérience, nous recommandons fortement l’approche consistant à garder la vente confidentielle jusqu’à sa finalisation. Informer les salariés après la conclusion de la vente présente bien plus d’aspect positif, pour le(la) cédant(e) comme pour les salariés.
Option 3 : informer les employés clés de la vente avant les autres salariés
Une autre option souvent envisagée par de nombreux cédants est d’informer assez rapidement certains employés clés de l’entreprise (de confiance), puis d’attendre la finalisation de l’opération pour en informer le reste du personnel.
Lorsque vous informez vos employés clés de votre décision de vendre, il est préférable de le faire hors site pour éviter toutes interrogations des autres salariés. Il sera également préférable de leur faire signer un NDA afin de préserver la confidentialité du processus de vente en cours.
Que faire si mes salariés sont au courant de la vente ?
Si des rumeurs commencent à se répandre ou si un employé découvre que vous vendez, votre meilleure option est d’essayer de contrôler la diffusion des informations.
Si un employé découvre la situation, prenez-le à part en privé pour lui expliquer les raisons de la vente et demandez-lui de ne pas en parler aux autres. Assurez-lui qu’il n’y a rien à craindre pour leur emploi et que votre objectif est d’éviter tout stress inutile des autres employés.
Notre recommandation principale reste d’attendre la finalisation de la vente avant d’informer officiellement les salariés. Cela offre des avantages en termes de confidentialité et de préparation. Si les salariés apprennent la vente avant que vous puissiez les informer, agissez rapidement. Abordez discrètement le problème avec eux, en expliquant les raisons de la vente.
Pour information, la loi indique que les salariés doivent être informés de la vente de l’entreprise dans un délai de deux mois avant la conclusion de la transaction. Cependant une procédure légale permet de ne pas avoir à tenir ce délai de 2 mois, il suffit de vous rapprocher de votre avocat pour préciser le sujet.
Si les perspectives de vendre votre entreprise sont en train de prendre forme dans votre esprit, les préoccupations quant à la confidentialité des informations sensibles peuvent surgir. La décision de partager des détails cruciaux sur votre entreprise avec des acheteurs potentiels peut susciter des inquiétudes légitimes.
Après tout, la divulgation prématurée de vos intentions de vente pourrait avoir des répercussions significatives sur votre personnel, vos fournisseurs et vos clients.
C’est là que l’accord de confidentialité, ou NDA, se révèle être une pièce maîtresse dans le puzzle d’un processus de vente. Nous connaissons l’importance de filtrer les acheteurs de qualité et de protéger les informations confidentielles de nos clients. Chaque acheteur potentiel appose sa signature sur un NDA avant de dévoiler les détails sur une entreprise.
Cependant, 5 points méritent d’être éclaircis dans le brouillard entourant les NDA :
Attention : cet article ne remplace en aucun cas l’avis d’un expert basé sur votre cas précis ! Il a pour vocation, comme l’intégralité des articles de ce site, de porter à votre connaissance des éléments importants pour votre vie de chef d’entreprise(s), et de vous inciter à consulter des experts lorsque l’enjeu est important. Si vous cédez votre affaire, lisez bien ce qui suit et vous comprendrez pourquoi il faut consulter un expert en cession d’entreprise.
Qu’est-ce qu’un accord de confidentialité lors de la vente d’une entreprise ?
L’accord de non-divulgation ou l’accord de confidentialité souvent connu sous le nom de « NDA », représente un contrat entre l’acheteur et le cabinet spécialisé en cession d’entreprise qui accompagne le cédant, voire directement le vendeur de l’entreprise. C’est un contrat qui lie deux parties à un accord de confidentialité. Son objectif principal est d’imposer légalement à l’acheteur ou du moins les candidats pertinents, l’obligation de préserver la confidentialité des informations acquises concernant l’entreprise. Il est important de souligner que l’article 1112-2 du Code civil stipule que celui qui utilise ou divulgue sans autorisation une information confidentielle obtenue à l’occasion des négociations engage sa responsabilité dans les conditions du droit commun.
Tout d’abord, et c’est le plus évident, l’accord de confidentialité permet de protéger les informations confidentielles de l’entreprise. Ces informations peuvent inclure les éléments financiers, les clients, les brevets, les procédés de fabrication, les plans de marketing, les accords de distribution, etc… Si ces informations étaient divulguées, cela pourrait compromettre la stabilité de l’entreprise et entraver la vente ultérieure.
Pourquoi un accord de non-divulgation ou NDA est important ?
Comment évoquer précédemment, la raison d’être d’un accord de non-divulgation réside dans la protection de la confidentialité des informations et de l’annonce de la vente. le NDA agit comme un rempart, réduisant le risque de départ précipité de clients et d’employés, stabilisant ainsi l’entreprise dans ce processus délicat.
Même envers un acheteur réputé, la signature d’un NDA demeure essentielle. Cela garantit une protection adéquate, en cas de divulgation non autorisée. Ces accords servent également de rappel aux acheteurs, soulignant les conséquences juridiques en cas de non-respect de la confidentialité.
Malgré leur importance, les NDA peuvent s’avérer complexes à appliquer, notamment lorsqu’il s’agit de tracer l’origine d’une fuite d’informations.
Au-delà de leur aspect protecteur, les accords de non-divulgation contribuent également à créer une anticipation positive autour de l’entreprise cédée, suscitant l’intérêt pour en découvrir davantage.
Comment renforcer la confidentialité au-delà du NDA ?
Le NDA est un élément indispensable, c’est une preuve juridique. Mais ce qui est plus efficace encore, c’est le filtre humain.
En vous faisant accompagner par un cabinet expert en cession d’entreprise, vous bénéficiez de notre expertise pour filtrer les candidats non pertinents ou indésirables. En effet, avant de divulguer des informations sensibles, et après réception du NDA signé, nous échangeons avec les candidats que nous ne connaissons pas encore afin de nous assurer que leur démarche soit sérieuse. De cette manière, nous évaluons non seulement la légitimité de leur intérêt, mais nous vérifions également qu’ils ne sont pas inscrits sur la « black list » de nos clients.
Ainsi quelqu’un qui appellerait pour le compte d’un de vos concurrents serait sûrement mal à l’aise au moment de répondre à nos questions, car il ne serait pas en mesure de justifier adéquatement son intérêt. Bien que cette méthode ne soit pas infaillible, elle permet d’éviter bon nombre de mauvaises surprises.
Quelles informations contient un NDA ?
Tout d’abord, une période de non-sollicitation est généralement spécifiée dans un NDA. Cette période indique la durée pendant laquelle les parties impliquées s’engagent à ne pas solliciter les employés, les clients ou les fournisseurs de l’autre partie.
La clause de non-responsabilité du conseiller est également un élément important d’un NDA. Cette clause précise le rôle et les responsabilités du conseiller financier dans la transaction, ainsi que les limites de sa responsabilité envers les parties impliquées.
Une autre composante clé d’un NDA est la clause concernant l’utilisation des informations. Cette clause définit les conditions dans lesquelles les informations échangées peuvent être utilisées par les parties, ainsi que les mesures à prendre pour prévenir leur divulgation non autorisée.
Le retour d’informations est également souvent abordé dans un NDA. Cette clause précise les obligations des parties en ce qui concerne la communication des commentaires ou des suggestions concernant les informations échangées.
En outre, un NDA peut inclure une clause stipulant qu’aucune obligation n’est créée entre les parties autres que celles expressément énoncées dans le contrat.
La clause de contournement est également un aspect important d’un NDA. Cette clause précise les mesures à prendre en cas de non-respect des termes de l’accord, y compris les recours juridiques disponibles pour les parties.
Enfin, la durée de l’accord, ou le terme, est spécifiée dans un NDA. Cette clause indique la période pendant laquelle l’accord reste en vigueur et les conditions de sa résiliation.
Connaître les tenants et aboutissants d’un NDA est essentiel pour éviter les mauvaises surprises en chemin !
Un NDA peut-il être négocié ?
Oui, le NDA peut être négocié, mais cela dépend souvent du contexte de la transaction. Pour les grandes entreprises, en particulier, celles qui disposent de ressources juridiques internes, la négociation des termes du NDA est plus courante. Cependant, pour les PME, la situation est souvent différente, la négociation des NDA n’est pas monnaie courante.
Un dirigeant de PME qui souhaite vendre lui-même son entreprise, a tendance à accorder moins d’attention à la négociation des détails du NDA. Pour ces entreprises, l’objectif principal est généralement d’assurer la confidentialité de la vente de leur entreprise, et elles peuvent être plus enclines à accepter les termes standard proposés par l’acheteur.
C’est pourquoi il est avantageux pour les dirigeants de PME de faire appel à des experts en cession d’entreprise. Ces professionnels ont l’habitude de rédiger des NDA et sont familiarisés avec les pratiques en matière de protection des intérêts de leurs clients. En se faisant accompagner par des spécialistes, le dirigeant de PME peut déléguer la gestion des détails juridiques complexes, y compris la négociation des termes du NDA, ce qui lui permet de se concentrer sur d’autres aspects de la vente de son entreprise.
Il n’est pas nécessaire d’être économiste en chef de la BCE pour se rendre compte que, a priori, 2024 ne sera pas le contexte économique idéal pour vendre son entreprise… mais certains en tireront malgré tout leur épingle du jeu.
En effet, le contexte de fin 2023 n’augure pas le meilleur pour l’année 2024 : les taux d’intérêt sont élevés, le contexte économique national et international n’est pas au beau fixe, sans parler de la guerre russo-ukrainienne ou du conflit israélo-palestinien… Deux aspects seront notamment impactés : le prix de vente de l’entreprise et la cessibilité de l’entreprise.
Cela dit, il y a toujours des acquéreurs en recherche d’une nouvelle vie (repreneurs individuels) ou de leviers de croissance ou de synergies (entreprises visant de la croissance externe).
Le crédit coûte plus cher qu’il y a deux ans, ce qui signifie que, pour une même annuité, on emprunte moins. Ainsi, on paie moins cher son acquisition, car s’il y a une chose qui n’est pas flexible, c’est la capacité de remboursement de l’entreprise (à l’instant T, bien sûr).
Par exemple, votre entreprise génère une rentabilité lui donnant la capacité de rembourser une annuité de 150 k€.
En avril 2022, un acquéreur pouvait, grâce à cela, emprunter 1 M€ sur 7 ans avec un TAEG de 1,35 % assurance incluse. Avec un apport de 200 k€, il était donc en mesure de vous en proposer1,2 M€ pour l’acquisition des parts de votre entreprise.
Début 2024, il aura probablement un TAEG de 5% (assurance incluse), lui permettant d’emprunter 880 k€ en sus de son apport de 200 k€. Ainsi, toutes choses étant égales par ailleurs, un acquéreur vous proposera en toute bonne foi 120 k€ de moins en 2024 qu’il y a deux ans.
C’est triste, mais c’est une réalité. Certains diront : « Dans ces conditions, autant attendre ! », et c’est l’une des options possibles. Mais il faut garder en tête un point, c’est que si personne ne sait quand et si nous reviendrons à des taux d’intérêt aussi bas, la plupart des experts sont sceptiques sur le sujet, et si cela arrive un jour, ce n’est pas dans les années qui viennent.
Par ailleurs, si l’on regarde l’évolution des taux des 30 dernières années, nous avons vécu une période exceptionnelle ; jamais les taux n’ont été aussi bas. Prendre une période exceptionnelle comme référence pour fonder ses attentes en termes de conditions de vente, c’est se destiner à bien des déceptions…
Une bonne nouvelle néanmoins, c’est que depuis début novembre 2023, les taux d’intérêt obligataires des États ont connu un recul très marqué : ceux à dix ans de la France sont passés de 3,5 % à 2,7 %, et dans le quotidien des banques, le pic de la hausse des taux d’intérêt semble être derrière nous.
Le resserrement des conditions d’octroi de crédits aux entreprises
Au-delà de proposer des taux d’intérêt bien supérieurs à ce qu’ils étaient, les banques sont beaucoup plus exigeantes dans leurs conditions d’octroi de prêts aux entreprises ou repreneurs, et notamment dans le cadre d’opérations d’acquisition. Cette tendance influence directement les conditions de vente d’une entreprise en 2024.
Plusieurs raisons à cela :
Les banques ont des obligations réglementaires en termes de rapports fonds propres / encours de crédits. Ayant prêté beaucoup ces dernières années, elles ont des encours significatifs, limitant leur capacité à prêter.
Le contexte économique global et le retour à la réalité pour certaines entreprises (il faut rembourser le PGE) rendent les banques beaucoup plus frileuses et exigeantes de manière générale, y compris dans le cadre de la vente d’une entreprise.
Les taux étant plus élevés, elles resserrent d’autant plus leurs conditions d’octroi, craignant que les performances des entreprises ne diminuent dans les mois à venir.
Ainsi, en 2024, il devient plus compliqué pour les acquéreursd’obtenir leur emprunt visant à acheter l’entreprise qu’ils visent. Cette dynamique complexifie le marché des acquisitions en 2024 et a un impact sur les opportunités de cession d’entreprise cette année.
Divers profils d’acquéreurs en lice
La perspective pour l’année 2024 semble prometteuse pour la vente d’entreprises. Une bonne nouvelle dans tout cela est que de nombreux dirigeants, qui auraient pu profiter des « effets d’aubaine » lors des taux bas, n’envisagent pas la cession de leur entreprise dans le contexte actuel.
D’autres luttent pour redresser la rentabilité de leur entreprise, impactée par les trois dernières années, avant de considérer la vente de leur affaire.
Cette dynamique se traduit par une réelle chute du nombre d’entreprises en bonne santé financière disponibles sur le marché. Si votre structure est dans ce cas, vous aurez probablement l’intérêt de plus d’acquéreurs qui peinent à trouver des cibles pertinentes à leurs yeux.
Malgré cela, il existe une présence marquée de profils attentistes, qui sont à l’affut d’entreprises en difficulté, afin de les reprendre pour pas grand-chose. Bien que cette approche puisse être considérée comme « discutable », il faut néanmoins souligner que sans repreneurs prêts à prendre le risque, ces entreprises iraient au tapis, avec leurs dirigeants et salariés.
Quoi qu’il en soit, pour un dirigeant souhaitant vendre une entreprise en bonne santé financière, l’année 2024 offrira sans aucun doute des opportunités intéressantes.
Est-ce le bon moment pour vendre ?
Sans vouloir faire de démagogie, la réponse est au fond de vous. Si c’est le moment pour vous, en tant que personne et non en tant que chef d’entreprise, alors c’est le moment.
Comme dans toute situation, il est possible d’optimiser certains aspects du processus. Le principal reste d’avoir des objectifs cohérents et réalistes.
Si l’on cherche à maximiser le prix de vente immédiat de son entreprise et que l’on a aucune contrainte de temps, pour la plupart des dirigeants de PME, il peut être pertinent d’attendre un an ou deux, pour voir. Mais sans aucune garantie sur le fait que cela aura un effet positif sur le prix de vente.
Si l’on cherche à maximiser le prix de vente de son entreprise, un adossement industriel (vendre une partie de ses parts à un acteur plus gros) peut permettre de développer plus rapidement l’entreprise et ainsi d’en tirer une plus grosse plus-value à moyen terme.
Cependant, il ne faut pas oublier le facteur humain : si c’est le moment de vendre pour le dirigeant (nouveau projet de vie, santé, lassitude, …), mieux vaut parfois accepter de ne pas optimiser le prix de vente pour en optimiser l’impact personnel.
Les opportunités de cession d’entreprise en 2024 peuvent être influencées par l’acquisition d’entreprise en tant que stratégie, tout en tenant compte des perspectives économiques spécifiques à cette année.
Pour donner l’exemple malheureux d’un client de PME Partner : en janvier 2022, un prospect nous contacte car il envisage de céder son entreprise. Il nous missionne dans un premier temps pour réaliser une valorisation de l’entreprise dans l’hypothèse d’une vente à court terme. Cette valorisation ne lui convient pas, il décide donc de reporter la vente à plus tard.
Il revient vers nous en avril 2023, le contexte d’augmentation des taux n’est pas favorable, mais sa condition de santé se dégrade. Il décide malgré tout d’avancer sur la vente. Un accord est trouvé avec un acquéreur sur la base d’un prix inférieur à la valorisation initiale d’environ 25%, bien que supérieure à celles des autres candidats et cohérente par rapport au marché. Malheureusement, des événements imprévisibles mettent l’entreprise en grande difficulté, à tel point que, malgré le fait d’avoir trouvé un autre acquéreur prêt à reprendre l’entreprise en l’état, l’état de la trésorerie a amené le dirigeant à déposer le bilan sans pouvoir attendre un mois de plus que l’acquéreur réunisse les fonds pour prendre la suite.
Il ne s’agit pas ici de critiquer les choix d’un dirigeant, qui a eu son lot de malheurs, mais d’illustrer le fait que le projet personnel du dirigeant, son contexte personnel et humain, doivent être pris en compte. Comme on dit, « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ».
Spécialistes de la cession d’entreprise, nous accompagnons et conseillons les chef(fe)s d’entreprise dans leurs projets de cession ou d’acquisition.