Vous êtes dirigeant d’une entreprise ? Vous seriez surpris d’apprendre que près de 80% des entreprises cédées sont endettées ! Si l’idée de vendre votre entreprise vous effleure, vous vous demandez sûrement ce que deviendra cette dette une fois que quelqu’un achètera votre société.
Il est vrai qu’au cours du temps, une entreprise accumule diverses dettes. Parmi les dettes à long terme on retrouve les prêts destinés à l’acquisition de biens immobiliers (de plus en plus rare car les SCI sont un véhicule aujourd’hui assez connu), les dettes liées aux véhicules de l’entreprise ou encore des prêts contractés par le biais de l’entreprise pour financer divers investissements. Ces différentes dettes influencent bien évidemment la vente d’une entreprise.
Dans cet article, découvrez les secrets de la gestion de la dette dans le cadre de la vente d’une entreprise.
Dans le cas d’une cession de fonds de commerce, le cédant est tenu de régler les dettes long terme à la suite de la clôture de la transaction. Cela inclut toutes sortes de prêts : ceux pour l’achat de biens immobiliers, des véhicules et d’autres prêts contractés par le biais de l’entreprise.
Généralement les banques demandent que ces dettes long terme soient apurées grâce aux recettes provenant de la vente. Donc gardez à l’esprit que le montant que vous emporterez à la vente sera impacté par le remboursement de ces prêts.
Vous pourriez-vous demander pourquoi cette responsabilité vous incombe. Après tout, l’acheteur va bénéficier des actifs pour lesquels vous devrez rembourser les prêts. Alors, pourquoi ne prend-il pas en charge le passif ?
Lorsqu’on évalue une entreprise ou un fonds de commerce, plusieurs ajustements sont apportés aux bénéfices pour montrer aux acheteurs le véritable potentiel financier de l’acquérir. L’un de ces ajustements concerne les intérêts liés aux prêts impayés de l’entreprise. Les intérêts de vos prêts sont inclus dans la valorisation de l’entreprise, car on suppose que vous les rembourserez à la clôture. En ajoutant ces intérêts, les revenus de votre entreprise semblent plus élevés, ce qui est nécessaire pour obtenir une évaluation précise.
Ainsi, les valorisations d’entreprises sont réalisées en supposant que les actifs seront libérés de toute dette.
Transférer les dettes à l’acheteur
Dans la plupart des opérations, le passif est transféré à l’acquéreur, moyennant une réduction du prix de vente d’autant. Ce qui est logique, car celui-ci prendra en charge le remboursement de l’emprunt.
Par exemple, imaginons que l’entreprise ait récemment acquis un nouvel équipement au moment de la mise en vente. Lors de la rédaction du contrat, le cédant n’avait pas encore pris livraison du matériel et avait financé son achat par le biais d’un prêt.
Dans ce scénario, l’acquisition de cet équipement était essentielle au fonctionnement de l’entreprise, donc l’acheteur a accepté de prendre en charge le remboursement du prêt, conscient de l’importance du matériel pour la croissance de l’entreprise. Dans d’autres cas, il peut s’agir d’équipement nécessitant des réparations ou un remplacement, afin d’éviter toute transmission d’actifs défectueux qui pourrait léser l’acheteur.
Ainsi il n’y a pas d’obligations de rembourser les emprunts avant la cession d’une entreprise, mais il est légitime de prendre en compte ces dettes pour la définition du prix de vente.
Par ailleurs, il faudra bien que l’avocat du cédant prenne en compte le transfert de caution auprès de la banque : il s’agit d’éviter que le cédant reste caution personnelle pour le prêt de l’entreprise après la vente.
Quand la dette ne peut pas être transférée
Bien qu’il soit envisageable de négocier le transfert de la dette à l’acheteur, dans certaines situations, le transfert se révèle impossible.
Des dettes peuvent être assorties de clauses dites « anti-cession », qui proscrivent le transfert du prêt à un tiers. De plus, il est possible de retrouver des clauses restrictives qui empêchent l’entreprise de subir des changements majeurs, tels que le changement de propriétaire.
La gestion de la dette lors d’une vente d’entreprise est une étape cruciale pour tout cédant. Dans de nombreux cas, la responsabilité du remboursement des dettes revient au vendeur, ce qui peut avoir un impact sur le montant de la transaction.
Il est important de souligner que vendre une entreprise avec des dettes n’est pas la même que vendre une entreprise qui est en déclin et qui est sur le point de passer en liquidation judiciaire. Dans le cas où une entreprise serait en difficulté financière, proche de la liquidation judiciaire, la vente de la société est fortement compromise car les acheteurs seront réticents, voir indifférents à la vente.
Spécialistes de la cession d’entreprise, nous accompagnons et conseillons les chef(fe)s d’entreprise dans leurs projets de cession ou d’acquisition.
Les points clés de négociation lors de la cession d’une entreprise
La vente d’une entreprise est un processus long et complexe, contrairement à la vente d’un bien immobilier ou d’un petit commerce.
Les éléments à prendre en compte sont divers : financiers, humains, opérationnels, organisationnel, fiscaux …
L’objet de cet article est de vous présenter les points clés qui seront abordés dans les offres de rachats que vous allez recevoir au cours du processus de vente de votre entreprise. Enfin si vous êtes bien accompagnés 😉
Voici les 5 points clés abordés dans cet article pour optimiser la vente de votre entreprise :
Contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, le prix de vente n’est pas simplement le montant d’un chèque que vous touchez le jour J. Sa composition peut être plus complexe.
Le prix proposé dans une offre de rachat est généralement composé de 3 parties :
Le montant à la signature
Le complément de prix
La trésorerie excédentaire
Le montant à la signature :
C’est le fameux montant du chèque (ou virement) avec lequel vous repartez le jour de la vente. Il n’est soumis à aucune condition autre que la vente effective de l’entreprise.
Le complément de prix :
Le complément de prix, aussi appelé « Earn-out » représente une partie du prix de la vente de l’entreprise qui est versée postérieurement à la vente, et sous certaines conditions. C’est un fonctionnement tout à fait classique aujourd’hui.
Le principe : désireux de racheter l’entreprise dans les meilleures conditions afin de pouvoir la développer, l’acquéreur propose au vendeur un deal gagnant-gagnant : si l’entreprise maintient son chiffre d’affaires, sa rentabilité (ou un autre critère), l’acquéreur paiera, au bout d’une période définie (généralement 1 an, 2 ans ou 3 ans), un complément de prix au(x) cédant(s).
Il s’assure ainsi la collaboration intéressée du(des) cédant(s) à la réussite de la transmission.
Exemple concret : l’entreprise X dont le bilan se termine le 31/12/2022 avec un chiffre d’affaires de 1 million d’euros est vendue le 1er janvier 2023. L’acquéreur inclut dans son offre un complément de prix de 100 k€ dans les conditions suivantes :
50 k€ de plus si l’exercice suivant (2022) dépasse le chiffre d’affaires de 2022. Ceux-ci seront payés après la clôture du bilan 2023, donc vers avril/Mai 2024.
50 k€ de plus si l’exercice suivant (2024) dépasse aussi le chiffre d’affaires de 2022. Ceux-ci seront payés après la clôture du bilan 2024, donc vers avril/Mai 2025.
L’acquéreur définit un niveau de trésorerie qu’il inclue dans sa proposition de prix « à la signature », et le reste est considéré comme « trésorerie excédentaire ».
Le niveau de trésorerie définitif qui sera retenu sera souvent celui de la situation ou celui du jour de la vente. Ainsi, ce montant est variable potentiellement jusqu’au dernier moment, dans une mesure raisonnable et cohérente avec l’activité bien sûr.
Exemple concret : l’entreprise X dispose de 500 k€ de trésorerie.
L’acquéreur a proposé un prix de 700 k€ à la signature, sous réserve de disposer de 400 k€ de trésorerie à date de signature. Étant donné que l’entreprise X dispose de 500 k€ de trésorerie, il y a donc 500-400 = 100 k€ de trésorerie excédentaire.
L’acquéreur peut ainsi proposer :
De payer cette trésorerie à l’euro l’euro. Ainsi il ajoutera 100 k€ au prix de vente total
Que le(s) cédant(s) se verse(nt) des dividendes à hauteur de 100 k€ avant la vente.
Chaque acquéreur à sa vision des choses, et chaque entreprise ses spécificités : c’est pour cela que pour un même dossier, des candidats peuvent avoir des attentes différentes concernant les conditions de l’accompagnement attendu.
Ces conditions concernent différents aspects :
La durée : un accompagnement minimal de 2 à 3 mois est systématiquement « inclus » dans la vente. Mais l’acquéreur peut demander un accompagnement plus long.
La rémunération : en cas d’accompagnement de 2 à 3 mois, celui-ci est généralement non rémunéré. Au-delà, il est d’usage (bien que non-systématique) qu’il le soit.
Les tâches concernées : présentation de l’entreprise, gestion et formation du remplaçant, tâches spécifiques…
LA CLAUSE DE NON-CONCURRENCE
De manière assez logique, l’acquéreur faisant un chèque significatif pour acheter l’entreprise, il souhaite éviter que vous ne reveniez un ou deux ans après pour créer une nouvelle entreprise ou rejoindre un concurrent en tant que salarié, et reprendre vos anciens clients voire vos anciens salariés.
Raison pour laquelle la quasi-totalité des cessions d’entreprises sont assorties d’une clause de non-concurrence, à travers laquelle le(s) cédant(s) s’engagent à ne pas exercer :
dans le secteur d’activité,
sur une zone géographique déterminée (locale, régionale ou nationale selon l’envergure de l’entreprise)
pour une durée déterminée (la plupart du temps 5 ans).
LA GARANTIE D’ACTIF ET DE PASSIF
Même si vous vendez votre entreprise, vous restez responsable de tout ce qui s’est passé avant la vente. Cette clause, la GAP, est présente dans tous les protocoles de vente et vise à protéger l’acquéreur contre les mauvaises surprises postérieures à la vente mais dont la raison est antérieure à celle-ci.
Quelques exemples :
Un contrôle fiscal ou Urssaf présente des anomalies sur la période ou vous étiez dirigeant de l’entreprise et l’entreprise doit payer des pénalités.
Un client que vous avez facturé dépose le bilan et ne paie pas ses factures à l’entreprise.
Une panne très onéreuse sur une machine qui n’a pas été signalée avant la vente à l’acquéreur.
Etc.
Dans chacun de ces cas, l’acquéreur se doit bien évidemment de faire son maximum pour éviter la pénalité ou le non-paiement de la créance, mais s’il n’y parvient pas il pourra alors se retourner contre la personne responsable, à savoir le(s) cédant(s), pour lui demander de prendre en charge le montant de la perte.
Cette GAP porte généralement sur 3 ans (antériorité des contrôles sociaux et fiscaux).
3 points principaux doivent être considérés :
Le plafond de la garantie : c’est le montant maximum que pourra vous demander l’acquéreur (si c’est justifié). Si un litige va au-delà de cette somme, l’acquéreur en sera pour ses frais sur la partie qui dépasse ce plafond.
Le montant séquestré : appelé aussi « garantie de la garantie ». Afin d’éviter que vous ne dépensiez tout l’argent et que vous ne puissiez assumer vos responsabilités si le cas se présente, l’acquéreur demande une garantie bancaire sur un montant défini. Ce montant sera alors bloqué sur un compte. Dans certains cas il sera débloqué d’un tiers chaque année.
Le seuil de déclenchement : c’est un montant minimal en dessous duquel l’acquéreur ne pourra pas venir vous réclamer un dû.
Exemple : vente de l’entreprise X pour un montant de 750 k€, avec :
Un plafond à 200 k€ : l’acquéreur ne pourra pas réclamer plus de 200 k€ au cédant si un litige d’une telle ampleur survenait.
Une « garantie de la garantie » de 100 k€ : ce montant sera bloqué sur un compte bancaire pendant 3 ans. Assez souvent (mais pas tout le temps), ce montant sera dégressif par tiers chaque année (100k€ puis 66 k€, puis 33 k€), vous permettant de récupérer le montant débloqué.
Un seuil de déclenchement à 5 k€ : s’il reçoit une amende de 3 k€, il ne pourra rien vous réclamer. Par contre s’il en reçoit une 2nde pour 2,5 k€, le total faisant 5,5 k€, il pourra vous demander la prise en charge de l’intégralité des sommes concernées.
Les conditions de financement concernent directement le montage envisagé par le candidat.
Son importance n’est pas négligeable, car si celui-ci n’a pas son financement, alors l’opération d’acquisition s’arrête, sans aucune autre condition.
Si la plupart des candidats sont persuadés « qu’il n’y aura aucun problème » parce qu’ils connaissent bien leur chargé de clientèle et que celui-ci leur a indiqué que tout irai sans souci, la réalité est parfois différente : leur chargé de clientèle peut être « sûr » de son point de vue, mais quoiqu’il arrive ce n’est pas lui qui donnera son accord pour le financement mais une cellule appelée « Risques », qui n’aura jamais rencontré l’acquéreur et souvent eu peu de contacts avec le chargé de clientèle.
Les points à prendre en compte :
L’apport prévu (souvent la banque demande 20 à 30%)
Les co-financements envisagés en sus de l’emprunt bancaire (BPI, aides, etc).
Beaucoup d’acquéreurs essaient de minimiser le montant de leur apport, ce qui est en soit compréhensible. La difficulté réside dans le fait que certains tirent trop sur la corde, et finisse par essuyer un refus. Le temps de remonter un dossier avec un nouvel apport peut faire perdre des semaines, voire des mois.
Spécialistes de la cession d’entreprise, nous accompagnons et conseillons les chef(fe)s d’entreprise dans leurs projets de cession ou d’acquisition.
La reprise d’entreprise est une étape cruciale dans la vie d’une personne, et les repreneurs d’entreprise jouent un rôle essentiel dans le maintien des compétences sur un territoire, mais aussi dans le développement économique de notre pays.
Les repreneurs se présentent sous différents profils, chacun ayant ses motivations, ses préférences et ses stratégies d’acquisition.
Dans cet article, nous allons explorer les trois principaux types de repreneurs d’entreprise : les prudents, les indifférents et les aventuriers. Comprendre ces différents profils nous permettra de mieux saisir les enjeux liés à la reprise d’entreprise. Et ainsi déterminer quel type de repreneur peut être le plus adapté à un contexte donné.
Les repreneurs prudents : des acheteurs attentifs à la stabilité financière
Les repreneurs prudents sont caractérisés par leur approche prudente et réfléchie. De ce fait, ils privilégient la sécurité financière et cherchent à minimiser les risques liés à la reprise d’entreprise. Ces acquéreurs sont attirés par des entreprises qui affichent uns situation financière solide et qui ne présentent pas de problèmes fiscaux majeurs. Ainsi, ils préfèrent souvent se tourner vers l’acquisition d’entreprises individuelles ou de prestataires de services.
Pour les cédants dont l’entreprise est en bonne santé financière et dont la stabilité est un enjeu majeur, un repreneur prudent peut être une option appropriée. Ces acquéreurs peuvent être des entrepreneurs expérimentés ou des personnes qui ont déjà exercé des fonctions de dirigeants et qui cherchent à investir dans une entreprise sûre et bien établie.
Les repreneurs aventuriers : le goût du défi entrepreneurial
Les aventuriers sont des repreneurs qui aiment relever les défis et qui ont un appétit pour le risque calculé. En effet, ils sont attirés par les opportunités de redressement et de relance d’entreprises en difficulté ou en période de redressement. Donc ces acquéreurs sont prêts à prendre des risques sous certaines conditions, et il recherchent souvent des petites entreprises avec un fort potentiel de croissance.
Si vous êtes un cédant dont l’entreprise traverse des difficultés et que vous recherchez un repreneur. Ce profil pourra donner un nouvel élan et pourrait être le partenaire idéal. Ainsi, ces acheteurs sont souvent motivés par la possibilité de transformer une entreprise en difficulté en une réussite florissante.
Les repreneurs indifférents : ouverts à toutes les opportunités
Les acquéreurs indifférents se caractérisent par leur ouverture à tous les types de secteurs d’activité. En effet, ils n’ont pas de préférence particulière quant à la santé financière de l’entreprise à reprendre. Ces acquéreurs peuvent avoir une expérience variée en tant que dirigeants et cherchent à investir dans des entreprises de différents domaines.
Pour les cédants dont l’entreprise opère dans des secteurs variés et qui souhaitent élargir les possibilités de cession. Le repreneur indifférent peut être une option intéressante. Grâce à leur diversité d’expérience cela leur permet de s’adapter à différents marchés. Et de faire prospérer l’entreprise dans des domaines nouveaux.
En somme, il n’existe pas de profil de repreneur universel idéal. Toutefois, chaque cédant doit évaluer attentivement ses propres besoins et objectifs pour choisir son repreneur. Celui qui convient le mieux à sa situation spécifique. En effet, la réussite de la vente votre entreprise dépendra en grande partie de cette décision.
Il est important de prendre le temps d’examiner les profils de repreneurs potentiels. Rencontrer plusieurs candidats et de poser des questions clés pour mieux comprendre leurs motivations, leurs expériences et leurs projets pour votre entreprise. Ainsi, c’est en choisissant le repreneur idéal que vous pourrez non seulement assurer la pérennité de votre entreprise, mais aussi contribuer à l’économie et au tissu entrepreneurial de votre région.
Pour plus de détails sur notre accompagnement à la cession, cliquez sur le lien pour accéder à notre page dédiée.
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Les avantages de la donation avant cession d’entreprise
La cession d’une entreprise et la transmission du patrimoine constituent des étapes cruciales pour les chefs d’entreprise qui envisagent de céder leur société. Parmi les stratégies envisageables, la donation avant cession offre une opportunité intéressante pour transmettre une partie du patrimoine aux enfants tout en optimisant la fiscalité.
Dans cet article, nous allons explorer en détail la stratégie de donation avant cession, ses avantages fiscaux et les conditions nécessaires à sa mise en place.
Attention : cet article ne remplace en aucun cas l’avis d’un expert ! Il a pour vocation, comme l’intégralité des articles de ce site, de porter à votre connaissance des éléments importants pour votre vie de chef d’entreprise(s), et de vous inciter à consulter des experts lorsque l’enjeu est important. Si vous cédez votre affaire, lisez bien ce qui suit et vous comprendrez pourquoi il faut consulter à minima votre expert comptable, voire un avocat fiscaliste.
Transmission de patrimoine lors de la cession d’entreprise
La méthode la plus courante consiste pour le chef d’entreprise à céder les titres de sa société, puis à donner tout ou partie du prix de cession à ses enfants. Cependant, cette approche entraîne une double imposition sur la plus-value et sur la donation.
Tout d’abord, la plus-value réalisée lors de la cession est soumise à l’impôt sur le revenu, aux prélèvements sociaux et, le cas échéant, à la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus. Cette imposition peut représenter une part importante du produit de la cession, 30 % en Flat Tax dans le cas le moins optimisé (pour les autres cas voir notre article à propos de la fiscalité de la cession d’entreprise).
Ensuite, la donation des capitaux est assujettie aux Droits de Mutation à Titre Gratuit (DMTG), avec l’application des abattements prévus pour les transmissions en ligne directe. Malgré ces abattements (pouvant tout de même représenter 100 k€ par enfant), les droits de donation peuvent être substantiels, en particulier lorsque la valeur des titres est élevée.
Si certains aspects peuvent être optimisés (abattement pour durée de détention, donation de 100 k€ par enfants…), il est possible de faire bien plus efficace, fiscalement parlant.
Optimisation de la fiscalité par une donation avant cession
Pour minimiser la charge fiscale liée à la cession d’entreprise, le dirigeant cédant peut envisager une donation avant cession.
La donation avant cession implique d’inverser l’ordre chronologique des opérations. De même, le cédant commence par donner les titres de sa société à ses enfants, qui les revendront ultérieurement à un tiers repreneur. Ainsi, seule la donation est soumise à taxation (au delà des 100 k€ par enfant et par parent), évitant ainsi l’imposition des plus-values mobilières.
Concrètement, le parent (cédant de l’entreprise) donne des titres à son enfant à la valeur (supposée) de vente. Ainsi lors de la cession de l’entreprise, l’enfant vendra ses parts mais sans réaliser de plus value. Seuls les droits sur la donation seront appliqués. Cette stratégie présente l’avantage de purger les plus-values latentes sur les titres donnés. Lorsque les enfants revendront les titres, la plus-value de cession sera calculée en fonction de la différence entre le prix de cession et la valeur retenue lors de l’acte de donation. Ainsi, la revente intervient peu de temps après la donation, la plus-value taxable sera quasi inexistante.
En d’autres termes, si l’on combine cette approche avec les exonérations que permet l’administration fiscale, cela peut être d’autant plus intéressant. En effet, il est possible d’éviter les droits de donation sur une partie non-négligeable (cela dépend de son référentiel de base bien sûr). Pour reprendre mot pour mot l’administration fiscale :
« Chaque parent peut ainsi donner jusqu’à 100 000 € par enfant sans qu’il y ait de droits de donation à payer. Un couple peut donc transmettre à chacun de ses enfants 200 000 € en exonération de droits. »
« Sous les mêmes conditions, les donations consenties aux petits-enfants bénéficient d’un abattement de 31 865 €, et celles consenties aux arrière-petits-enfants de 5 310 €. »
En somme, l’application de la donation avant cession entraîne plusieurs conséquences fiscales favorables:
La plus-value est définitivement purgée (impôt sur le revenu et prélèvements sociaux).
Les droits de donation sont payés par le bénéficiaire (ou le donateur, sans frais supplémentaires).
L’intention libérale de la donation est respectée.
Exemple Concret
Prenons un exemple concret pour illustrer les avantages de la donation avant cession:
Supposons que Mme Martin, dirigeante d’une entreprise, souhaite céder sa société, achetée à 300 000 €, elle est aujourd’hui évaluée à 500 000 €, générant ainsi une plus-value de 200 000 €.
Si Mme Martin opte pour une cession suivie d’une donation de 100 000 € à chacun de ses enfants, elle sera imposée sur la plus-value à hauteur de 60 000 € ( en prenant le pire des scénarios, la Flat Tax à 30%) et les droits de donation seront nuls (1ère donation en ligne directe) .
En revanche, si elle choisit la donation avant cession, elle sera dans un premier temps exonérée de taxation sur la donation, puis les enfants ne faisant pas de plus-value, ils ne seront pas non plus taxés. Et Mme Martin économisera 24 000 € de taxation sur la plus-value qu’elle va réaliser.
Dès lors, il est important de noter que la mise en place d’une donation avant cession nécessite le respect de certaines conditions essentielles. Parmi ces conditions, on peut citer :
La donation doit être réalisée avant la cession effective de l’entreprise.
La donation doit être faite de manière irrévocable et sans réserve de jouissance.
La donation doit être évaluée à sa juste valeur au moment de la transmission.
La donation doit être enregistrée auprès des autorités fiscales compétentes.
Ainsi, la donation avant cession est une stratégie fiscale efficace pour optimiser la transmission du patrimoine tout en réduisant la fiscalité. En inversant l’ordre des opérations, le cédant peut purger les plus-values latentes et éviter une double imposition. Cependant, il est crucial de respecter les conditions spécifiques à cette stratégie.
Spécialistes de la cession d’entreprise, nous accompagnons et conseillons les chef(fe)s d’entreprise dans leurs projets de cession ou d’acquisition.
Comment augmenter la valeur d’une entreprise à la vente
Quitte à céder son entreprise, un cédant vise souvent (bien que pas seulement) à optimiser la valeur de cession. Soyons clairs, un des objectifs est d’en tirer un prix maximum. Mais c’est comme la réussite, sauf exception, cela ne tombe pas du ciel ! Il est possible de maximiser le prix de vente d’une entreprise, avec quelques bonnes pratiques.
Plusieurs variables entrent en jeu et il est indispensable de prendre du recul par rapport à son activité afin de rendre la mariée la plus belle possible aux yeux des prétendants, et ainsi indirectement maximiser la valeur d’une entreprise. Souvent l’aide d’un conseil extérieur permet d’arriver plus rapidement à l’identification des actions à mener, mais attention à ne pas se concentrer uniquement sur le résultat, qui n’est qu’une part du travail.
Enfin – point très souvent mis de coté par les cédants – augmenter la valeur de cession de votre entreprise, c’est aussi éviter de donner au repreneur potentiel des raisons de vous en offrir moins, à cause d’erreurs, de fautes, de malfaçons… bref, de points négatifs réduisant la valeur de votre entreprise ou fonds de commerce.
Maximiser la valeur d’une entreprise n’a rien d’exceptionnel, il s’agit principalement d’actions liées au bon sens et de maximiser l’intérêt du(des) repreneur(s) potentiel(s). Se mettre simplement dans la peau du repreneur vous permettra déjà d’identifier les principaux axes de travail pour optimiser la cession d’entreprise.
Cela ne signifie pas qu’il s’agit d’un exercice facile : il faudra savoir prendre du recul par rapport à son activité, à son quotidien, mais aussi par rapport à ce que l’on a construit. Il faudra aussi voir l’entreprise à 360 degrés.
Un élément clé pour augmenter la valeur d’une entreprise : le temps
Comment maximiser la valeur d’une entreprise ? Il est toujours préférable de se poser cette question avant de mettre en vente son entreprise ou son fonds de commerce.
En effet il va falloir prouver à votre repreneur que ce que vous avez mis en place est pérenne, que cela fonctionne, et donc lui offrir un peu d’antériorité. Quel que soit ce que vous allez mettre en place, l’idéal est de pouvoir prouver une continuité (amélioration) sur 2/3 ans, avec un minimum d’un exercice bien sûr.
Le simple fait de dire « j’ai mis cela en place il y a 3 mois, cela commence déjà à se voir et cela va continuer » ne suffira pas à convaincre votre repreneur potentiel, qui craindra un essoufflement rapide. Quoiqu’il en soit cela ne sera pas aussi efficace que si cela fait douze ou dix-huit mois.
Un des points clés pour vendre son entreprise est donc d’anticiper la cession, afin de pouvoir l’optimiser, et ainsi en tirer un meilleur prix.
Optimiser la valeur de son entreprise par l’aspect financier / comptable
Il va de soit que tout le monde pensera à optimiser le résultat de l’entreprise : toujours plus facile à dire qu’à faire. Mais si vous vous y prenez à l’avance, il est possible, en travaillant en amont ces aspects avec votre expert comptable et votre intermédiaire en cession d’entreprise, il est possible de trouver quelques astuces et axes d’amélioration pour augmenter votre résultat net.
Ensuite, il faut considérer les points qui pourraient réduire ou augmenter la valeur d’une entreprise :
– avez vous une bonne trésorerie ? Une trésorerie pléthorique est toujours beaucoup plus sexy que des lignes de crédit ou de la Dailly !
– votre BFR est il important ? Comment est-il aujourd’hui financé ? Si vous « videz les caisses » avant de partir, le repreneur devra-t-il prévoir un financement supplémentaire ?
– les bilans de votre expert comptable sont-ils indiscutables, au moins sur les éléments principaux ? Ce point là ne fait jamais plaisir aux experts comptables, mais s’ils faisaient tous correctement leur travail, les audits de cession se passeraient bien différemment. Attention, votre expert comptable est peut être parfait, mais n’oubliez pas que vous n’avez pas les compétences pour en juger.
Et si c’est l’expert comptable de votre repreneur qui se rend compte d’une erreur significative, vous pouvez être sûr que cela vous coutera beaucoup plus cher (en remise sur le prix de vente) que si vous aviez fait appel à un tiers pour vérifier vos comptes. Pour rappel, même si un compromis a été signé, une erreur significative au niveau des bilans fournis donne à l’acheteur la possibilité d’exercer une des conditions suspensives, le libérant de son engagement d’acheter votre entreprise. Et si cette erreur ressort plus tard, dans les 3 ans suivants la vente, l’acquéreur ne manquera pas de revenir vers vous pour activer la Garantie d’Actif et de Passif.
Mieux vaut reconnaitre et corriger une erreur de comptabilité en amont plutôt que d’espérer que personne ne la voit. Car aucun acquéreur ne passera à côté.
Mettre en concurrence les potentiels repreneurs
La règle de base dans le monde des affaires : l’offre et la demande. Certes nous enfonçons ici une porte ouverte, mais n’oublions pas un détail : ce point est beaucoup plus facile à dire qu’à faire dans le cadre d’une cession d’entreprise !!
Si vous avez la chance de gérer une entreprise qui aurait déjà un ou plusieurs repreneurs intéressés (concurrents, partenaires, etc), c’est un problème réglé, la simple mise en concurrence fera augmenter la valeur d’une entreprise toute seule. Mais dans la plupart des cas, ce n’est pas aussi facile.
Il est important de prendre en compte ce point dans la mise en place des actions susceptibles d’augmenter la valeur d’une entreprise, décris ci-dessous.
Votre intermédiaire en cession d’entreprise devra lui(elle) se charger bien évidemment d’optimiser la recherche active de repreneurs afin de faciliter cette concurrence directe (et en même temps).
Optimiser l’aspect humain avant de céder son entreprise
Un(e) chef d’entreprise est souvent un(e) personne à tout faire. Littéralement. N’est-ce pas ? Ensuite, certain(e)s arrivent plus ou moins bien à déléguer selon leurs compétences d’origine, selon leur(s) équipe(s), leur organisation, etc.
Cela paraît évident, mais au moment de vendre, beaucoup l’oublient : votre repreneur n’aura pas forcément les mêmes compétences que vous, sera peut être moins bon dans un domaine, meilleur dans un autre, etc. Le seul point commun (théorique) à tout chef d’entreprise, c’est la capacité à « gérer l’entité ». Donc étant donné ces disparités, l’idéal de ce que vous pouvez lui proposer, c’est bien évidemment une équipe opérationnelle et autonome, afin de faciliter la transmission de l’entreprise.
Ainsi vous toucherez bien plus de potentiels repreneurs avec une telle équipe que si vous êtes une machine à tout faire sans laquelle votre entreprise ne fonctionnera pas aussi bien.
D’autres éléments sont à approfondir : votre équipe est elle bien formée ? N’y a-t-il aucune velléité de quitter l’entreprise parmi elle ? Est elle sensibilisée au fait d’un changement prochain de hiérarchie ? … Autant de points qui pourront réduire ou augmenter la valeur d’une entreprise.
Optimiser l’activité et son organisation pour faciliter la transmission de l’entreprise
Un acheteur appréciera toujours plus une organisation bien calée et performante ; c’est sûrement ainsi que vous considérez que votre entreprise fonctionne, mais posez vous la question suivante : pour quelqu’un venant de l’extérieur, est-ce réellement visible ?
Car si vous essayez d’expliquer à un repreneur potentiel à quel point tout est clair dans votre tête, vous ne ferez que lui donner des raisons de sous-valoriser votre entreprise, car sans vous elle fonctionnera différemment.
Par contre si vous pouvez lui montrer que vous avez construit des process, des méthodes, qui sont écrites noir sur blanc, etc. vous le rassurerez sur la reproductibilité du bon fonctionnement actuel de votre business, et donnerez ainsi plus de valeur à votre entreprise ou votre fonds de commerce.
De même quoi de plus rassurant pour un repreneur potentiel qu’un carnet de commande bien rempli, assurant plusieurs mois de chiffre d’affaire à l’avance ? Ou des contrats récurrents assurant une lisibilité à long terme ! Renseignez vous – si dans votre secteur d’activité cela peut s’appliquer- des « normes », afin de savoir si vous êtes bien positionné. C’est un aspect clé pour facilement augmenter la valeur d’une entreprise.
Ainsi, une affaire avec 9 mois de carnet de commande rempli à l’avance se valorisera bien mieux qu’une autre du même secteur qui a un carnet de commande plein sur seulement 3 mois.
Ne pas oublier l’esthétique et les apparences afin d’augmenter la valeur de votre affaire
L’expression souvent utilisée est « habiller la mariée » ; ce n’est pas pour rien.
Bien sûr il ne s’agit surtout pas de la « maquiller » pour cacher des choses. Comme abordé dans d’autres articles précédents, les repreneurs ne signeront pas aveuglement, et pour peu que leurs conseils fassent leur travail correctement, vous perdrez plus que vous ne gagnerez.
Par contre, l’esthétique et les apparences ont beau être bien secondaire lorsque l’on dirige une entreprise qui tourne bien, n’oubliez pas que vous allez vous adresser à unacheteur. Non il ne vient pas acheter un pack de yaourt ou un service, mais quelque chose de bien plus couteux ! Votre entreprise !
Vous souhaitez vendre votre entreprise ? Mettez la en valeur !
Prenez donc le temps de lui faire un bel emballage cadeau, même si vous considérez que c’est de la fioriture, cela peut vraiment aider. Ce n’est pas parce que votre boutique, vos bureaux, vos ateliers … vous conviennent parfaitement tels qu’ils sont – et que vous voulez les vendre en l’état – qu’ils sont bien pour vos acheteurs potentiels ! Votre logo, votre plaquette, votre site internet sont ils vraiment « acceptables », ou sont-ils juste vieillots mais vous ne voulez pas investir pour les refaire vu que vous voulez vendre ?
Et si le fait d’investir un petit montant pouvait vous faire gagner 10 fois plus sur la valeur de cession de votre entreprise ou fonds de commerce … ?
Car ne vous leurrez pas sur ce point : si vous ne voulez pas dépenser 1 pour faire le nécessaire, votre repreneur potentiel va lui considérer qu’il faut 2 pour le faire, et diminuer sa proposition d’autant. Vous serez alors perdant.
Sans compter ceux pour qui l’apparence est importante … quoiqu’on en pense, ce que vous voulez, ce sont des acheteurs, quelles que soient leurs priorités !
Conclusion : optimisez la valeur de votre entreprise
Selon votre activité, bien d’autres aspects doivent être étudiés si vous décidez d’anticiper la cession de votre entreprise. Vous pourrez détailler ces points avec le conseil qui vous accompagne pour la cession de votre entreprise, en ayant vérifié que cela fait partie de ses compétences, bien sûr !
En résumé, n’oubliez pas que ce que vous ne voudrez pas faire, le repreneur potentiel le déduira de son offre, et pour un montant plus important.
Bien évidemment, si vous voulez pouvoir justifier des changements, notamment des améliorations, l’outil principal est le bilan : ainsi si vous pouvez montrer au moins un voire deux bilans prouvant ces améliorations, vos arguments seront bien plus légitimes pour montrer que vous avez su augmenter la valeur d’une entreprise.
Attention, si vous avez une contrainte de temps, en l’occurrence que vous devez vendre rapidement, ne vous leurrez pas : beaucoup des points présentés ci-dessus seront difficiles à mettre en place, et ne seront pas vérifiables au moment de la cession.
Il faut savoir choisir : vendre vite ou vendre « mieux » !
Si vraiment vous ne pouvez pas prendre le temps, et que vous êtes convaincu du potentiel créé récemment, la clause d’Earn out est une option intéressante à envisager.
Spécialistes de la cession d’entreprise, nous accompagnons et conseillons les chef(fe)s d’entreprise dans leurs projets de cession ou d’acquisition.
Le crédit vendeur est un outil régulièrement utilisé, permettant souvent de faciliter le financement de l’opération de cession. Ce mode de financement, qui porte généralement sur 20 à 30% du total de la transaction, présente des avantages pour les deux parties, mais aussi quelques aspects à prendre en compte.
Voici quelques éléments pour mieux comprendre ce qu’est un crédit vendeur et comment il fonctionne dans le cadre de la vente d’une entreprise :
Le crédit vendeur est donc d’abord un outil faisant partie de la palette des modes de financements, par lequel le cédant d’une entreprise (ou fonds de commerce) accorde un prêt à son acquéreur.
Le vendeur recevra donc une partie du prix convenu à la signature de la vente, et l’autre partie par la suite, selon des conditions convenues entre les parties.
Par exemple, Si M. Dupont cède son entreprise avec 20% du prix en crédit vendeur, il touchera dans un premier temps 80% du prix, puis les 20 % selon les conditions définies dans les termes du « crédit » : un paiement annuel (lors des remontées de dividendes), trimestriel, mensuel, avec ou sans période sans paiement … tout est possible (tant que cela reste légal bien sûr).
Fonctionnement du crédit vendeur dans le cadre d’une cession d’entreprise
Le crédit vendeur est un acte authentique rédigé par un notaire. Attention contrairement à ce que l’on pourrait penser, la garantie d’actif et de passif ne couvre en rien le prêteur sur le sujet : cela n’a rien à voir à proprement parler avec la cession, c’est un acte juridiquement différent.
Il contient un certain nombre de mentions obligatoires telles que le montant du prêt, le taux d’intérêt, la durée et les frais annexes. Le taux d’intérêt est librement fixé par les deux parties. Il peut donc être égal à zéro.
Afin d’assurer le remboursement de la dette, le notaire prendra une garantie sur le bien vendu au profit du vendeur dénommée « privilège du prêteur de deniers ».
Utilisé dans le cadre de la vente d’une TPE-PME ou d’un fonds de commerce, le crédit vendeur est généralement accordé sur une durée de trois ans ; il représente en moyenne 20 % du prix de vente total, pouvant monter jusqu’à 50%.
Les atouts du crédit vendeur pour la cession / l’acquisition d’une entreprise
Le financement d’une acquisition d’entreprise est toujours une opération sensible, dans laquelle une partie est financée par la banque du repreneur. Celle-ci sera toujours rassurée par un crédit-vendeur, car elle montre la confiance du cédant envers son repreneur et la confiance en la pérennité de son activité.
Ainsi pour le repreneur, le crédit vendeur présente l’avantage de faciliter l’obtention du financement nécessaire à l’acquisition.
Le cédant quant à lui pourra, grâce à cet outil, être plus exigeant sur d’autres aspects comme sur le prix de vente, ou sur des points de négociation non financiers. Par ailleurs il peut ainsi permettre à un repreneur disposant d’un dossier légèrement moins bon que nécessaire de pouvoir réaliser l’opération.
Les limites du crédit vendeur
En accordant un crédit vendeur à l’acquéreur, le cédant prend évidemment un risque même s’il est couvert par certaines garanties.
En effet le crédit vendeur reste en soit un crédit accordé à un tiers ; si ce tiers venait à être défaillant, le cédant devra entrer dans un processus souvent désagréable afin d’espérer pouvoir récupérer son dû. Et sans pour autant parler d’un refus de payer ou d’un problème de gestion, il peut simplement s’agir d’un accident de la vie qui va mettre à mal le nouveau gérant ou une crise sanitaire qui va toucher tout le secteur d’activité…
Il est donc important d’être accompagné par un avocat en droit des affaires qui mettra en place toutes les garanties optimales (comme une caution personnelle du repreneur par exemple) afin de faciliter le recouvrement des sommes en cas de pépin.
Pour l’acquéreur, il n’y a à priori pas de réel point négatif à ce type de montage ! Si vous en avez en tête, n’hésitez pas à nous en faire part !
La fiscalité du crédit-vendeur dans le cadre d’une cession d’entreprise
La loi de finance rectificative pour 2015, et pour les cessions conclues à partir du 1er janvier 2016, autorise le cédant qui accorde un crédit-vendeur à régler son impôt sur les plus-values de cession au rythme des paiements faits par le repreneur, et ce, sur une durée maximale de 5 ans. Toutefois, cette mesure est limitée aux entreprises de moins de 10 salariés ou dont le chiffre d’affaires ne dépasse 2 millions d’euros.
Le crédit vendeur est un outil tout à fait pertinent dans le cadre de la cession et l’acquisition d’une entreprise. Il peut être d’ailleurs utilisé concomitamment à d’autres outils de financement, ainsi qu’à des aides à la reprise d’entreprise.
Que vous achetiez une agence de marketing ou que vous vendiez la vôtre, il est important de comprendre comment l’industrie évalue ce type d’agences. Nous avons décrit les bases afin que vous ayez une bonne idée de la manière de valoriser une agence de marketing.
Nous traitons dans cet article du sujet de la valorisation des agences Marketing et des agences de communication (ainsi que des agences de Relation Presse) de manière générale, en considérant qu’aujourd’hui la dimension digitale / numérique est nécessairement prépondérante quel que soit le métier. Ainsi une web agency sera valorisée de manière similaire si une partie importante de son activité relève du marketing et de la communication sur internet.
Nouvelle non surprenante : la taille de votre agence numérique aura un gros impact sur la valeur de votre agence de marketing pour les acheteurs.
Si votre agence génère un chiffre d’affaires de 500 k euros par an, vous pouvez vous attendre à vendre votre agence 3 à 4 fois son EBE.
Si votre agence génère un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros par an, vous pouvez vous attendre à vendre votre agence 4 à 6 fois son EBE.
Les grandes agences se vendent à un multiple plus élevé de l’EBE car elles sont moins risquées pour les acheteurs.
Les principales différences étant que si vous êtes une grande agence, vous avez moins de chances que quelques employés ou clients puissent nuire à l’acquisition d’une part, et que l’entreprise est probablement plus évolutive en général d’autre part.
La question à se poser est la suivante : comment déterminer où vous votre agence se situe dans la plage de multiple ? La différence entre un multiple EBE de 4x et un multiple EBE de 6x pour une agence de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires peut représenter une différence de 0,5 à 2 millions d’euros dans la poche du vendeur lors de la signature de l’acte de vente. Inutile de dire que c’est important. Sur le marché actuel, tout, de la structure de gestion à la composition du flux de revenus, est pris en compte pour déterminer la valeur d’une agence de marketing.
Nous allons maintenant évoquer 14 indicateurs qui permettent de déterminer la valeur d’une agence de marketing numérique.
Les 12 facteurs qui déterminent la valeur de votre agence de marketing numérique :
Lors de la détermination de la valeur de votre agence de marketing, il y a 12 facteurs que nous prenons en compte, le plus important étant combien l’entreprise gagne d’année en année. En dehors de l’examen de ces facteurs pour déterminer une évaluation et un prix de vente, il y a un autre avantage majeur à avoir un système de valorisation détaillé. La compréhension solide de ces facteurs permet à notre équipe de justifier facilement le prix de vente aux acheteurs potentiels au cours du processus de vente. Pour les acheteurs cherchant à déterminer la valeur d’une entreprise, ces facteurs sont les questions incontournables à poser avant de soumettre une offre d’achat (LOI).
1 – L’historique des résultats :
Lors de la détermination de la valeur de votre agence de marketing, le facteur le plus important est si elle gagne de l’argent et combien elle en gagne. Ce que résume bien l’indicateur appelé EBE pour Excédent Brut d’Exploitation (voici son mode de calcul pour ceux qui souhaitent plus de détails).
Les spécialistes en cession d’entreprises calculent l’EBE retraité pour
Les spécialistes en cession d’entreprises calculent l’EBE retraité pour déterminer la véritable valeur de leur entreprise pour un nouveau propriétaire. En comparaison avec l’EBE non retraité, il s’agit d’ajouter les avantages perçus en tant que dirigeant non nécessaires à l’activité dans le calcul de l’EBE retraité. Les grandes agences utilisent généralement les calculs de l’EBITDA pour valoriser leurs entreprises et les petites agences utilisent généralement l’EBE retraité, car les propriétaires de petites entreprises profitent souvent d’avantages personnels. Il est crucial que les acheteurs potentiels comprennent également ce qu’est l’EBE retraité.
Pour calculer l’EBE retraité de votre agence : commencez par vos bénéfices avant impôts et intérêts. Ensuite, vous ajouterez tous les achats/charges de type « personnel » qui ne sont pas essentiels aux opérations, comme votre véhicule de fonction ou les voyages non professionnels, que vous déclarez comme des dépenses d’entreprise. Les sorties en entreprise, les dons charitables, les achats ponctuels et votre propre salaire peuvent tous être inclus dans votre l’EBE retraité.
(Les acheteurs pourraient vous poser des questions sur votre trésorerie discrétionnaire lorsque vous leur présentez votre évaluation, il est donc important d’être prêt à inclure et à évaluer chaque dépense ou achat important.)
En fin de compte : lors de la détermination de la valeur de votre agence de marketing numérique, le facteur le plus important est combien d’argent l’entreprise gagne.
2 – L’ancienneté :
Pour simplifier, cela n’a pas beaucoup d’importance dans la détermination de la valeur de votre agence, mais pour certains acheteurs, cela peut être un plus.
En résumé, une fois que vous avez atteint les 3 ans d’exercice avec des finances stables ou en croissance, vous êtes sur la bonne voie et cela ne devient plus un élément crucial pour ajouter de la valeur ou en retirer de la valeur de votre agence de marketing numérique. Cinq ans et plus, c’est idéal !
Si vous êtes en activité depuis 20 ans et que votre croissance est en déclin, votre ancienneté peut être un inconvénient.
3 – Les sources de revenus :
La façon dont votre agence gagne de l’argent et la structure de ces contrats est un élément important du puzzle de l’évaluation. Pour certains acheteurs, c’est le sésame pour déterminer la valeur de votre agence de marketing numérique. Nous voulons avoir une compréhension approfondie de la manière dont votre agence gagne de l’argent et nous plongerons également dans des questions comme celles-ci :
Avez-vous des contrats récurrents de longue durée ou votre agence est-elle basée sur des projets ?
Quelle est la durée de vos contrats ? Sont-ils exécutoires ?
Quel est votre taux de rétention de clientèle ?
Avez-vous un seul client très important qui représente une part significative de votre chiffre d’affaires ou votre chiffre d’affaires est-il réparti parmi de nombreux clients de petite et moyenne taille ?
Ces questions nous aideront à déterminer la valeur de votre agence numérique et si les sources de revenus de votre agence devraient ajouter de la valeur ou en retirer.
4 – La structure de gestion :
Pour les entreprises réalisant moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, le rôle de l’actionnaire au sein de l’entreprise ainsi que la structure de l’équipe de gestion et de direction est vital. Dans la plupart des cas dans les entreprises de cette taille, l’actionnaire a un rôle dans l’exploitation quotidienne de l’entreprise, donc les acheteurs veulent obtenir une compréhension approfondie de la manière dont l’entreprise fonctionnera une fois que vous vous serez éloigné. Lors de la détermination de la valeur de votre agence de marketing numérique, nous plongerons dans des questions comme :
Quel sont les rôles de chaque membre de votre équipe de gestion ?
Depuis combien de temps sont-ils dans l’entreprise ?
Quel est leur engagement à rester à bord après la fin du processus de vente ?
Qui sont les autres employés clés qui sont essentiels aux opérations de l’entreprise ?
Comment la culture d’entreprise sera-t-elle impactée si vous deviez partir ?
5 – La saisonnalité
Si votre agence a des pics et des creux significatifs dans ses revenus en raison de la saisonnalité, cela entre en compte dans l’évaluation globale de l’agence. Cela n’est généralement pas un gros problème pour les agences de marketing, mais nous avons vu des cas où les équipes de vente sont plus productives au cours des mois de printemps et d’automne, entraînant un afflux de nouveaux clients pendant ces périodes.
6 – La diversification des risques
Les acheteurs voudront comprendre pleinement votre portefeuille de risque et comment cela a été pris en compte dans l’évaluation de votre agence numérique. Lors de la détermination de la valeur de votre agence de marketing, nous voudrons comprendre :
Avez-vous un important frais général mensuel ?
Qu’arrive-t-il quand vous n’êtes pas là ?
Quel est le taux de départ de vos clients actuels ?
Quelle est la répartition des clients ? Un client ne représente-t-il pas plus de 20 % de votre chiffre d’affaires total ?
Comment de nouveaux clients arrivent-ils dans l’agence ? Quel est le potentiel de votre pipeline à venir ?
Depuis combien de temps vos employés sont-ils dans l’agence ? Quelles sont leurs plans à long terme ?
Avez-vous des prêts, privilèges ou contrats longs qui représentent un risque pour les acquéreurs ?
7 – Les avantages concurrentiels
Celui-ci est assez simple. Plus vous êtes spécialisé, plus vous êtes facile à vendre.
Êtes-vous hyper-concentré dans un seul secteur ?
Offrez-vous un seul service vraiment bien ou êtes-vous une agence de service complet qui offre tout à tout le monde ?
Qu’offrez-vous que votre concurrence n’a pas ?
Est-ce que cela aide ou nuis à la valeur de votre entreprise ?
8 – Le potentiel de croissance
Le potentiel de croissance de votre agence de marketing est essentiel à comprendre lors de la détermination de la valeur de votre agence de marketing.
Si vous êtes basé sur la verticale et que l’industrie dans laquelle vous opérez devrait connaître une croissance fulgurante au cours des 5 à 10 prochaines années, cela a un impact positif sur la valorisation de votre entreprise. Le contraire est vrai si vous opérez dans un secteur en déclin. Dans ce cas, l’industrie aura un impact négatif sur la valorisation.
Pendant Covid-19, les agences de commerce électronique se sont vendues avec une surcote importante, tandis que les agences qui se concentraient sur l’hôtellerie et le commerce de détail physique ont vraiment lutté.
9 – La réputation
Si vous avez une réputation exceptionnelle sur votre marché cible, cela a un impact positif sur la valorisation de votre entreprise. Le contraire est également vrai si vous avez une mauvaise réputation.
Lors de la détermination de la valeur de votre agence de marketing numérique, nous voulons creuser dans des aspects tels que :
Que se passe-t-il lorsqu’un acheteur effectue une recherche sur votre nom sur Google ?
Comment sont les avis en ligne pour votre agence ?
Avez-vous des lettres de recommandation et des témoignages de clients clés ?
Que pensent vos employés de l’entreprise ?
11 – Les comparables
Il est important de comprendre ce que d’autres agences ont été vendues pour au cours des 6 derniers mois, comme cela se fait lors de la vente d’une maison. Bien que de nombreux facteurs entrent en jeu dans la détermination de la valeur d’une entreprise, cela n’est pas aussi simple que dans l’immobilier, mais cela reste un facteur qui entre en compte pour déterminer la valeur de votre agence de marketing numérique.
Après avoir éliminé les écarts et les cas particuliers, nous examinerons attentivement ces transactions pour déterminer quels facteurs ont été pris en compte pour arriver à un prix de vente final. Vous pouvez également jeter un coup d’œil à nos agences de marketing actuellement en vente pour avoir une idée de l’état du marché aujourd’hui.
12 – L’équipe
C’est le dernier aspect abordé dans cet article, mais après la rentabilité, c’est de loin l’aspect le plus important !
Ceux qui auront pris la peine de lire l’article jusqu’au bout en sont récompensé.
Si vous vous intéressez au sujet de la valeur d’un web agency / agence de marketing digital, c’est que vous en dirigez une, et vous connaissez la difficulté à trouver des salariés de qualité.
Et clairement, les dirigeants qui sont de potentiels acquéreurs de votre entreprise rencontrent les mêmes difficultés à recruter.
Ainsi si vous disposez de salariés expérimentés et autonome, c’est un atout considérable pour la cession de votre agence de communication. Comme vous le savez, certaines spécialités sont très recherchées, et les « vrai » full stack s’arrachent à prix d’or.
Pour donner un exemple, une agence de marketing digital qui travaillerait essentiellement avec des développeurs indépendants vaudra beaucoup moins que la même disposant de développeurs salariés. Ce principe s’applique à beaucoup de métiers techniques (experts SEO, SEA, etc).
Reprendre une carrosserie : les informations à connaître
Si vous envisagez de vous lancer dans l’entrepreneuriat ou si vous souhaitez réaliser de la croissance externe, reprendre une entreprise opérationnelle dans le secteur de la carrosserie pourrait être une opportunité prometteuse. Avant de vous lancer il est important de prendre en compte divers facteurs pour assurer le succès de votre nouvelle entreprise. Si la reprise d’une carrosserie offre certains avantages, en amont, il est essentiel de mener une analyse approfondie avant de franchir le pas.
Dans cet article, nous nous concentrerons sur les facteurs clés à prendre en compte lors de la reprise d’un atelier de carrosserie, en mettant l’accent sur les aspects financiers et la possibilité de rejoindre un réseau de carrosseries.
Avant de se lancer dans l’acquisition d’une carrosserie, il est important de connaître l’environnement et les facteurs clés qui caractérisent ce secteur automobile. Les données relatives aux tendances du marché, telles que les taux de croissance passés et actuels, ainsi que les performances économiques d’entreprises similaires, sont des indicateurs qui vous guideront dans la prise de décisions stratégiques.
Toutefois, il est important de noter que reprendre une entreprise n’est pas une tâche facile. Voici un article connexe qui aborde le sujet : reprendre une entreprise : mode d’emploi. Cet article propose des conseils pratiques et les étapes à suivre pour réussir la reprise d’une entreprise.
Revenons à notre sujet, la reprise d’une carrosserie à vendre. Selon une étude menée par la Fédération des Centres de Gestion Agréées (FCGA), il ressort que le secteur de la carrosserie compte environ 13 000 établissements, dont plus de la moitié des ateliers sont affiliés à un réseau de carrosseries. Par ailleurs, la marge brute globale moyenne, basée sur un échantillon d’environ 500 entreprises de carrosserie, s’élève à 62,5% avec un chiffre d’affaires moyen hors taxes de 274 568 €.
Par ailleurs, des ressources telles que la plateforme « Le Coin des Entrepreneurs » donnent un aperçu des indicateurs clés du secteur de la carrosserie.
Les avantages d’adhérer à un réseau de carrosseries
Si l’atelier de carrosserie à vendre que vous envisagez d’acquérir ne fait pas partie d’un réseau, il peut être intéressant d’examiner la possibilité de vous y joindre. Rejoindre un réseau de carrosseries peut être une source de croissance à long terme pour votre entreprise. En effet, ces réseaux visent à favoriser la collaboration et le partage d’expertise à travers une communauté d’experts dans le domaine de la carrosserie.
Les avantages de ces réseaux de carrosseries sont nombreux : partage de savoir-faire, avantages commerciaux ou encore un soutien professionnel continu. Son intégration dans un réseau de carrosseries peut faciliter la création de partenariats fructueux avec des fournisseurs, des assureurs et d’autres acteurs de l’industrie. Ces relations peuvent déboucher sur des opportunités de croissance et à des prix compétitifs. Ce sont des avantages que vous pourriez difficilement obtenir en tant qu’entité indépendante. À ce sujet, un article sur Auto Infos propose un aperçu approfondi des réseaux de carrosseries et souligne les avantages pour les entrepreneurs qui choisissent cette option.
Processus d’acquisition d’une carrosserie
Lorsque vous recherchez des carrosseries à vendre, il est important que vous analysiez les opportunités qui correspondent à vos critères de recherche. Une fois l’occasion repérée, vous entrerez dans une phase de négociation.
De manière générale, le cédant fera appel à des spécialistes de la transmission d’entreprise pour l’accompagner dans le processus de vente de sa carrosserie. Ces experts possèdent une connaissance approfondie des nuances de la vente et de l’achat d’entreprise. Pour mieux comprendre le processus de vente, nous vous recommandons de consulter l’article suivant : les étapes de la cession d’entreprise.
Reprendre une carrosserie peut être un pari gagnant, mais nécessite une analyse du secteur et une réflexion sur l’adhésion à un réseau de carrosseries. C’est en comprenant le secteur, en découvrant les avantages des réseaux de carrosseries et en connaissant le processus d’acquisition, que vous mettrez toutes les chances de votre côté pour une transition réussie vers votre nouveau projet.
Il parait que le secteur du chauffage a le vent en poupe…
A l’heure de la transition écologique, des réductions de dépenses énergétiques et avec les nouvelles installations thermiques et climatiques utilisant les énergies renouvelables, les chauffagistes sont de plus en plus sollicités !
La société française prend aujourd’hui conscience des problématiques énergétiques et les Français sont progressivement sensibilisés aux différentes sources d’énergies renouvelables. Réduire la consommation énergétique française, renouveler les systèmes de production … L’état a d’ailleurs fait de la transition écologique une de ses grandes priorités. Par ailleurs, la crise du Gaz accélère cette prise de conscience globale quant à la dépendance aux énergies fossiles, amenant à optimiser son usage ou à se tourner vers les énergies renouvelables.
Beaucoup de raisons qui font que le secteur ne risque pas de manquer de travail !
Néanmoins pour certains, le gros du boulot a déjà été fait, et il est maintenant l’heure de passer la main à court ou moyen terme. Or vendre une entreprise de chauffage n’est pas une chose qui se prépare au dernier moment. Certes, il est facile de vendre pas cher mais si l’on veut céder son entreprise de génie climatique dans de bonnes conditions, il faut préparer ça et … passer par des professionnels !
Ne diriez-vous pas à un bricoleur du dimanche qu’installer une PAC ce sera toujours mieux fait par un pro ?
Voyons donc les différentes questions qui nous sont régulièrement posées concernant la vente d’une entreprise de génie climatique (certains préféreront « entreprise de chauffage », ça marche de la même manière, donc nous utiliserons les 2) :
Mon entreprise de génie climatique est-elle vendable ?
A moins que vous ne travailliez seul depuis des années, il est fortement probable que votre entreprise de chauffage soit cessible, c’est-à-dire qu’elle intéresse un acquéreur.
Dans les grandes lignes, il y a trois types d’acquéreurs pouvant s’intéresser à la vente d’une entreprise de génie climatique :
Les repreneurs individuels : ils vont s’intéresser à des structures de petites tailles uniquement s’ils sont du métier. Sans quoi ils auront plutôt des profils de manager et chercheront des structures d’une certaine taille.
Les concurrents : ils peuvent s’intéresser à toute taille d’entreprises de chauffage à vendre, mais dans une certaine proportion : ils ne s’intéressent généralement pas aux structures qui sont plus de 20 fois plus petits qu’eux.
Les groupes ou les repreneurs individuels adossés à des investisseurs : ils vont plutôt chercher des entreprises de taille intermédiaire, avec un chiffre d’affaires de plus d’un million d’euros, à minima.
Combien vaut mon entreprise de chauffage ?
Ça c’est LA question qui suscite bien des fantasmes : « mon collègue à vendu l’équivalent de 1 an de CA », « dans notre secteur c’est 3 fois l’EBE », etc… Autant d’informations qui sont « vraies », mais qui ne veulent RIEN dire !
Exemple : Imaginons deux entreprises qui font chacune un CA de 2 millions d’euros. Les deux ont la même rentabilité et le même EBE.
La première est une entreprise avec 50 k€ de capitaux propres, et une trésorerie de 80 k€.
La seconde dispose de capitaux propres à hauteur de 400 k€ et une trésorerie de 400 k€.
Vous voyez où nous voulons en venir….
Le chiffre d’affaires est une donnée peu importante pour la valorisation, elle donne simplement une information quant à la taille de la structure.
La rentabilité / l’EBE sont effectivement très importants dans la valorisation, mais s’arrêter aux chiffres est une erreur aussi grosse que de vouloir installer une chaudière à gaz sans raccordement au gaz de ville ou sans citerne !
En bref, voici ce qui joue sur la valeur d’une entreprise chauffagiste / de génie climatique :
La rentabilité de l’entreprise
La constitution de cette rentabilité : quelles marges, quelles rémunérations, quels types de produits, quelle clientèle…
Les équipes : ancienneté, autonomie, compétences, structuration
Le chiffre d’affaires sous contrat
La structuration globale de la société : RH, digitale, commerciale…
Le marché à l’instant T (celui où votre entreprise est mise en vente)
Pour ceux qui voudraient une réponse concrète, que ce soit clair : il n’y a pas de « formule » prête à appliquer. Dire qu’il y a « des ratios » est vrai, mais il s’agit de ratios « constatés » qui ne prennent pas en compte le reste des données (cf exemple des capitaux propres et du cash juste quelques lignes au-dessus).
Chaque valorisation est spécifique à la société de génie climatique à vendre.
La bonne nouvelle, c’est que si vous envisagez de céder votre entreprise et que vous souhaitez être accompagné(e)s dans ce processus, nous pouvons réaliser (gratuitement) une valorisation de votre entreprise chauffagiste.
Ma spécialisation (Gaz, granulés, PAC…) joue-t-elle sur la vente ?
Le fait que vous soyez spécialisés dans l’installation de chaudières, de poêles à granulés ou de PAC va forcément jouer sur la cessibilité de votre entreprise ; en effet, elle ne va pas intéresser les mêmes profils d’acquéreurs.
Néanmoins l’aspect principal à prendre en compte est le suivant : si vous êtes sur une zone de chalandise dense, le fait d’être spécialisé sur tel ou tel type de produit ne sera pas un problème, au contraire. Cela devrait vous permettre d’être plus efficace et plus rentable. Par contre si votre entreprise est spécialisée sur un produit sans avoir les compétences pour proposer les autres en étant sur une zone de chalandise peu dense, la cessibilité de votre entreprise chauffagiste sera moins bonne.
En effet dans les zones de chalandise moins denses, le fait d’être plus « généraliste » est souvent un atout. Souvent … mais pas tout le temps.
Ainsi en zone urbaine dense peu importe, mais en zone moins dense il est plus facile de vendre une entreprise de génie climatique « généraliste »
J’ai une trésorerie importante, que dois-je en faire ?
Le fameux sujet de la trésorerie, de ce compte bancaire que vous avez, année après année, fait grossir en accumulant les bénéfices mais sans distribuer de dividendes !
Pour répondre directement à la question, si vous envisagez de céder votre entreprise de génie climatique et que vous avez une trésorerie pléthorique, vous pouvez :
Sortir du cash en dividendes dès maintenant.
Patienter de voir si les acquéreurs souhaitent reprendre la trésorerie avec l’entreprise.
Dans tous les cas, les disponibilités de votre entreprise auront la même valeur. Mais dans certains cas, la fiscalité de la cession d’entreprise pourra être nettement plus avantageuse que celle des dividendes.
Pour plus de détails sur ce sujet, deux articles et vidéos sont à votre disposition :
Et surtout ne prenez pas de décision hâtive sans avoir réfléchi aux différentes options, et, pour ceux qui envisagent de se faire accompagner pour la vente de leur entreprise de chauffage, sans nous avoir consultés en amont ! Contrairement aux idées reçues, notre rôle ne s’arrête pas à trouver un acquéreur, il est bien plus large et consiste notamment à vous aider à prendre les bonnes décisions en vous facilitant l’accès aux bonnes informations.
Je pars à la retraite dans quelques années, quand dois-je commencer le processus de vente de mon entreprise de génie climatique ?
Il y a deux choses à savoir pour répondre à cette interrogation :
Le délai moyen de cession d’une entreprise de génie climatique est de 12 mois.
L’accompagnement d’un cédant peut durer de 3 mois à 4/5 ans.
Tout dépend donc de votre objectif personnel. En effet, vous pouvez vouloir céder, accompagner quelques mois et profiter de votre retraite. Vous pouvez aussi vouloir céder quelques années en amont de votre départ en retraite, de manière à être sécurisé sur la transmission, mais continuer à travailler le temps restant, souvent comme dirigeant salarié, et en conservant une petite partie des parts de l’entreprise.
Pourquoi passer par un cabinet comme PME Partner, j’ai déjà des personnes qui veulent m’acheter mon entreprise chauffagiste !?
Effectivement, c’est une bonne question : pourquoi payer quelqu’un alors que l’on pourrait vendre son entreprise à son voisin ou à des concurrents qui nous ont contactés dans cette optique ?
Deux réponses à cette question :
Concernant le coût de l’accompagnement, c’est assez simple : un bricoleur du dimanche installera-t-il sa chaudière à condensation aussi bien qu’un professionnel expérimenté ?
Pour la vente d’une entreprise, c’est la même chose. Le fait d’avoir un cabinet expert en cession d’entreprise en face d’eux, les acquéreurs savent qu’ils prennent moins de risque dans l’opération et sont donc prêts à payer un peu plus cher. D’autant qu’étant des experts du sujet (c’est juste notre métier, notre quotidien), nous obtenons généralement de bien meilleures offres que les dirigeants eux-mêmes. Pourquoi ? Parce que nous alignons bien plus d’acquéreurs potentiels, et parce que nous maîtrisons l’art de la négociation !
Ainsi, un exemple que nous aimons bien donner : vaut-il mieux vendre son entreprise 100 sans avoir à payer les honoraires d’un cabinet conseil ou vaut-il mieux la vendre 120 mais en payant 10 d’honoraires ?
Sur la charge de travail et la charge mentale que génère un processus de cession : vous imaginez bien qu’un acquéreur ne va pas vous faire un chèque poser de questions et sans rien vérifier. Accompagner un ou plusieurs acquéreurs est très chronophage. En faisant appel à nos services, le principe est simple : nos clients gèrent leur entreprise, et font en sorte qu’elle se porte au mieux, et nous gérons le reste.
Par ailleurs, il faut savoir que certains acquéreurs ont une approche assez simple : ils commencent par faire de belles offres, puis, au dernier moment, quand le cédant s’est bien projeté dans la vente, ils usent de stratagèmes pour justifier une forte baisse de prix. En bref, ils tentent le coup de la renégociation de dernière minute.
Beaucoup diront que « dans ce cas, je ne vendrai pas » ; c’est souvent ce qui se passe, mais il ne faut pas sous-estimer l’impact mental d’un tel événement. En plus du temps perdu et de l’impact potentiel sur l’activité, c’est simplement difficile de se projeter pendant des semaines et de revenir en quelques heures à la case départ.
Notre rôle est d’éviter autant que possible cette situation (l’expérience aide fortement à détecter et éviter ces profils), mais aussi à faire le nécessaire pour que, si cela se passe ainsi malgré tout, il y ait rapidement d’autres acquéreurs pour ne pas avoir à reprendre le processus à 0.
Pour approfondir ce sujet, le mieux reste de nous contacter pour en discuter !
Trésorerie et cession d’entreprise : les options disponibles
La question de la gestion de la trésorerie et la cession d’entreprise est un point qui est souvent abordé au dernier moment par le chef d’entreprise. Or c’est un aspect important du projet de vente, notamment dans le cadre de la négociation du prix de cession. Il faut donc anticiper.
En effet, si vous avez une trésorerie importante avant la cession, elle va généralement être prise en compte dans la valorisation de l’entreprise, ce qui peut gêner l’acheteur, et notamment son financement : les banques n’aiment pas trop prêter pour « financer du cash ». En gros, prêter 100 k€ de plus à votre acheteur parce qu’il y a 100 k€ de trésorerie libre dans votre affaire, cela peut aller jusqu’à l’empêcher d’obtenir son financement.
En résumé, voici comment gérer la trésorerie dans le cadre d’une cession d’entreprise :
Dans cette vidéo, nous vous expliquons comment gérer la trésorerie dans le cadre d’une cession d’entreprise.
De quoi est constituée cette trésorerie ?
Pour les entreprises qui ont accumulé pas mal de trésorerie, il est important de faire un point quant à la constitution de cette dernière : s’agit-il simplement d’un fonds de roulement nécessaire à l’activité ? Est-il constitué d’avances clients, de dettes fournisseurs, … ? S’agit-il des mises en réserve des années, précédentes, de comptes courants d’associés … ?
La nature même de cette trésorerie va permettre de trouver la solution idoine.
L’objectif est de savoir si le cédant va pouvoir sortir tout ou partie de cette trésorerie avant la vente, faisant ainsi diminuer d’autant le prix de cession. Ou si ce cash ne peut être sorti, soit parce qu’il est nécessaire à l’activité, ou simplement parce que comptablement, il n’est pas possible de le « faire sortir ».
Sortie de trésorerie avant la cession d’entreprise
Parmi les leviers d’action permettant au cédant de « sortir » un peu de trésorerie de l’entreprise facilement avant sa cession, il y en a deux :
Les réserves
Le compte courant d’associé
Il y a d’autres manières de gérer des sorties de trésorerie et cession d’entreprise bien sûr, mais que nous n’aborderons pas ici car plus complexe.
1- les réserves :
C’est un outil intéressant et facile à utiliser dans le cadre de la gestion de trésorerie et la cession d’entreprise. En effet, votre entreprise a fait des bénéfices dans le passé, vous avez dû constituer une réserve légale (obligatoire pour certaines formes de société), mais vous avez aussi pu mettre en réserve une partie des bénéfices (pour être à l’aise avec votre trésorerie, pour des raisons fiscales, etc).
Or, lorsque vous réalisez la distribution des dividendes en clôture d’exercice, vous pouvez aussi libérer et distribuer tout ou partie de vos réserves.
Bien sûr il faut anticiper ce point dans le cadre d’une cession, car il n’est pas possible de faire coup sur coup deux distributions de dividendes. Donc il vaut mieux anticiper les questions de trésorerie lorsque l’on envisage de céder son entreprise.
2- le compte courant d’associé :
Il s’agit là d’argent versé par les associés sur le compte ou pour le compte de la société (et non remboursé à ces derniers). Cela constitue ainsi un prêt de l’associé à la société, qui peut être rémunéré ou non.
Lors de la cession, il est possible et même souvent recommandé de solder le compte courant d’associé. Il est néanmoins possible de le céder.
Si une telle sortie de trésorerie amène à mettre en position inconfortable l’exploitation de l’entreprise, il est possible d’envisager la cession du compte courant d’associé du cédant au cessionnaire. Le compte courant d’associé est un point qui peut se révéler utile en termes de trésorerie et cession d’entreprise.
Sortir la trésorerie après la cession de l’entreprise
Le terme « après » n’est pas tout à fait exacte, dans le sens où le mécanisme est plus complexe : il s’agit en fait de vendre l’entreprise avec sa trésorerie et ses réserves, avec un crédit vendeur à hauteur de la trésorerie extractible.
Voyons un exemple concret :
M. Dupont veut vendre son entreprise pour partir à la retraite, et dispose d’une trésorerie pléthorique (300 k€), due à l’accumulation de réserves sur des années d’exercice.
S’il la sort en amont, il va devoir payer 30% de Flat Tax, ce qui ne le ravi pas. Il pense alors à vendre l’entreprise avec la trésorerie, et bénéficier ainsi d’un abattement à hauteur de 500 k€ du fait de son départ à la retraite, réduisant à 17.2 % (CSG-CRDS) son niveau d’imposition. Ce qui représente tout de même près de 40 k€.
S’il n’était pas parti en retraite mais en étant le créateur de l’entreprise avec plus de 8 ans de détention, il aurait bénéficié de 85 % d’abattement, ce qui reste tout à fait intéressant (plus de 30 k€ d’économies d’impôts).
Mais s’il augmente le prix de vente (200 k€) du montant de la trésorerie, son acquéreur n’a ni les moyens, ni l’envie de payer pour cette trésorerie !
Il y a une option, qui nécessite un parfait encadrement juridique par les avocats en charge du dossier : le crédit-vendeur.
Voici le processus :
M. Dupont vend son entreprise, avec la trésorerie (et au moins 300 k€ de réserves) pour un montant total de 500 k€. 300 k€ seront payé dans un second temps, en crédit vendeur.
La cession se fait, et l’acquéreur fait remonter immédiatement 300 k€ de dividendes à sa holding, qui rembourse alors le crédit vendeur.
Il faut noter que l’opération coûtera environ 4 k€ à l’acquéreur, sa holding étant taxée à l’IS sur 5% du montant perçu en dividendes. Par ailleurs il faudra nécessairement que l’entreprise soit en SAS avant la cession, ce qui évitera l’impact sur le coût d’enregistrement de la cession. Ce qui fera aussi économiser de l’argent à l’acquéreur, et nous avons ainsi une opération gagnant-gagnant !
Mais il faut que la confiance cédant-repreneur soit réelle, et que les avocats en charge (ou du moins celui du cédant) soit bien sûr de son affaire !
Pour résumer les options qui s’offrent au cédant pour optimiser la gestion de trésorerie et cession d’entreprise :
Se rembourser avant de céder
Le repreneur rembourse après avoir acheté, immédiatement ou progressivement (l’équivalent d’un crédit vendeur)
Le repreneur « rachète » le compte courant d’associé, en sus de l’achat des parts de l’entreprise.
Attention à la Fiscalité liée à la cession d’entreprise, il existe différentes options pour gérer cette sortie de trésorerie, avec des impacts différents selon la situation personnelle du cédant.
Prenez donc le temps d’étudier la situation bien en amont !
Qu’en dit la justice ?
Dans un arrêt rendu le 11 janvier 2017 (Cass.com N° 15 -14 ; 064), à propos de trésorerie et cession d’entreprise, la Cour de cassation affirme que l’opération de cession des titres d’une société n’implique pas automatiquement la cession du compte courant du cédant, et ce, même si le prix de vente tient compte de ce compte courant. Le titulaire du compte demeure donc le cédant. Parallèlement, la Cour de cassation confirme bien la possibilité d’un accord conventionnel entre les parties sur le devenir de ce compte courant du cédant.
Spécialistes de la cession d’entreprise, nous accompagnons et conseillons les chef(fe)s d’entreprise dans leurs projets de cession ou d’acquisition.